Rappelons que dans premier long métrage, TOUCHE PAS À MON HOMME, il avait primé la dynamique du cocktail explosive de l’intimidation féminine mutuelle à travers des couples mêlés dans des relations extraconjugales.
Le jeune réalisateur retrace les invétérés bref, les gros canons du machisme. Il nous entraîne sur l’autoroute d’une co-existence entre tigresses et loups dans la jungle sauvage, voire barbare de l’ère de la modernité qu’est la vie de couple mensongère. Pauvre diable !
Le premier épisode est un mélodrame présenté sous forme de mini série d’environ d’une heure. L’œuvre en question comporte trois coups de caméras bien pensés. Le temps d’une course en taxi, une jeune femme de mœurs légères (Gina Émile) estime qu’elle a consommé une pseudo relation avec le chauffeur et décide de ne pas payer le trajet. A part l’indication de sa destination, tout se passe dans le rétroviseur entre la passagère et le conducteur. Le plus remarquable, est celui où le personnage principal découvre à travers son regard de rapace une jeune femme étendue le long d’une piscine publique. Il s’exclame alors dans sa langue maternelle « Bondye ya tou pwisan vre ! En s’approchant vers sa conquête, la caméra exprime au ralentie mais avec intensité la vibration de l’intention du protagoniste. Il y a également la séquence d’un cliché fort amusant. C’est là où un contracteur d’origine haïtienne, propriétaire d’une manufacture (Jean Jacques Events) interpelle l’agent de sécurité (Maxime, Jean Rony Lubin lui annonce son congédiement en le traitant « d’asti nieseux ». Que voulez-vous ! Qui adopte pays, adopte ses coutumes et mœurs.
Scène ratée
La toute dernière séquence aurait pu ressembler à celle de l’excellent plan de contre plongé que l’on retrouve dans le long métrage CABALE : appellation à double définition du réalisateur d’expériences, Germain Gervais. On garde en mémoire que le personnage incarné par Steve Jecrois, sous la charge de la nostalgie de son pays natal était complètement anéanti.
Je le répète, celui du film : DRAGEURS DRAGUÉS est quasiment nul. Le décor était pourtant propice. A la hauteur du portail de Saint-Joseph, il était possible de planter premièrement les adversaires vainqueur-vaincu (Jean Rony Lubin, Maxime et Frantz Guano, Amboise) en plein milieu du quadrilatère et ensuite décaler l’état d’âme de chacun à travers un non dit, en guise du dernier « Ohé » enfantin lancé par le personnage principal.
Bien qu’à certains moments, le dialogue ne soit pas très convainquant et que la performance du réalisateur-acteur (Jean Rony Lubin) ne soit pas si éclatante que dans le premier film, sa marque de fabrique demeure intacte. Il fait encore une fois preuve d’impartialité dans sa vision sociale.
Fiche technique
Générique début DRAGUEURS DRAGUÉS
CLUVAR PRODUCTIONS présente en association avec ... la série les gens d’ailleurs épisode I Dragueurs Dragués Avec Guano Frantz, Dayana Louis, Lindsay Laviolette et Jean Rony LUBIN
Idée originale : Roland Alexis
Scénario et dialogues : Jean Rony LUBIN et Frantz GUANO
Direction de la Photographie : Jocelyn Belzil
Producteur exécutif Jean Rony LUBIN
Montage : Tomi GrGicevic
Son : Obed Charlestin
Un film de Jean Rony LUBIN
Générique de fin
Distribution des rôles : Excel Casting
Maxime : Jean Rony LUBIN
Ambroise : Frantz GUANO
Alicia : Dayana Louis
Sheila : Lindsay Laviolette
Mica : Noura
Antonia : Joëlle Gérard
Patron manufacture : Jean Jacques Events
Agent de sécurité : Henrique...
Agente de sécurité : Claudia Laguerre
Serveuse dans le bar : Alexandra Claude
Garagiste : Sam
Cliente 2 : Gina Émile Passante : Yolette Alexis
Cliente 3 : Cassandra Baptiste
Alliah Jade LUBIN
Kerwing...
Remerciements :
Sam auto Services,
Joëlle Gérard,
CJJEvents,
Divertimax