Je ne cesserai jamais de dire combien la simplicité de cette femme me procure une bouleversante sérénité. Être entourée de mes Idoles de femmes, à l’occasion, c’est comme faire le plein d’énergie gratuitement, quant on sait la phase critique de l’énergie naturelle et domestique sur le plan mondiale !
L’organisatrice de l’événement Haïti en Folie et fondatrice de l’organisme Fabienne Colas accompagnée de l’invitée d’honneur madame Vivian Barbot
Une programmation colorée et équilibrée : des invités patriotes, (le groupe Desandann) un spectacle culte (La Légende d’Anita) et un film fétiche (La Rebelle)
Saluons l’effort de la porte-parole du groupe qui s’est surpassée en matière linguistique pour communiquer personnellement avec le public. Malgré tout, ils ont puisé dans leur répertoire des chansons d’expression latine, française et créole. Et lorsqu’ils ont cantonné le classique du genre folklorique qui a succédé la célèbre pièce en l’honneur de Limane Casimir, Le public ne s’est pas fait trop prié pour embarquer.
« Papa Guede bel gason
Guede Nibo bel gason
Abiye tout en blan pou-la’l monte o palè
Lè li abiye tout en blan li sanble yon depite
Lè li abiye tout en nwa li sanble yon senatè
O papa Guede
Adiye Guede Nibo… »
Un groupe d’origine cubaine et de descendance haïtienne : Desandann
Chacune de leurs pièces portait une part de message soit proverbial ou parabolique typique au langage de nos aïeux.
Le clou du spectacle a été la prestation du tout nouveau conte écrit par Fabienne Colas : LA LÉGENDE D’ANITA ; celui-là qui est également adapté sur scène pour le grand plaisir du public.
La seule image captée du spectacle avant que les forces de l’ordre sur place apprennent aux assistants que les prises des photos sont interdites
En effet, de nombreux spectateurs ont eu droit à l’avant-goût de la transition de la comédienne Fabienne Colas dans le domaine des gens de lettres. L’actrice s’est adonnée à l’écriture d’un conte à caractère folklorique qu’elle a porté sur scène avec la complicité des collaborateurs de talent. Quelque soit la nature qu’on prêtera à cette création : mélodrame ou mini opéra, elle est sans doute conçue pour repousser les limites de vulnérabilité qui portent ombrage à la réputation des pratiques qui font partie de la religion vodouesque.
Ce conte sert à exorciser le caractère de sorcellerie qui nuit aux pratiquants.
A tout point de vue, le public pouvait constater que le spectacle était bien rodé. L’aspect folklorique a soudain pris une dimension féerique grâce à la dextérité de la chorégraphe Sara Rénélik et du metteur en scène Fabienne Colas.
Les accessoires de bon goût comme des pétales de roses en offrande pour les déesses, les costumes de ton symbolique désignant les différents rites dont le rada, le pétro, le congo ont contribué à la réussite visuelle de la représentation. Il va sans dire que la performance de tous les artistes a soulevé, pour cause, l’enthousiasme de la foule.
Tout cela pour dire qu’au bout du compte, le travail d’équipe ne ment jamais...
La Légende d’Anita, spectacle folklorique vaudouesque original, met en vedette Sara Rénélik (dans le rôle d’Anita) avec près de 20 artistes sur scène, à travers la danse, la musique, le théâtre sur un fond de narration.
Un conte passionnant, un spectacle haut en couleurs et en rythmes créoles à travers des costumes traditionnels, des bouillonnements de tambour, des chorégraphies vaudouesques contemporaines, des chansons traditionnelles.
Auteure et metteur en scène : Fabienne Colas ;
Chorégraphe et coordonnatrice artistique : Sara Rénélik ;
Narration : Jean-Claude Martineau (Koralin).
Exprimer sur scène l’incarnation des dieux ancestraux est carrément un passage obligé à une éducation collective sur le plan religieux concernant le Peuple Haïtien. Cette forme d’écriture féminine est d’autant plus urgente mais nécessaire à notre culture.
Il y a deux points importants à retenir de l’histoire. : en premier lieu, l’univers exigeant d’une jeune initiée innée ainsi que la trame des rituels qui lui est imposée pour maintenir la purification qui lui permet de rester en contact à les esprits, les loas, l’ensemble des divinités.
En second lieu, l’impact de la passion des dieux. La conséquence de leur jalousie sur les humains. Pour ainsi dire, il n’y a vraiment pas lieu de confondre la sorcellerie à la dimension du merveilleux voire du mystérieux !
Enfin, nous abordons l’occulte dans la bonne direction. Nous nous approchons de la Science avec intelligence. Nous finirons par atteindre sans doute la Lumière.
Le Parc La Fontaine : un lieu de détente qui nous met en contact avec la Nature
Les organisateurs du Festival International du Film Haïtien se préparent à émouvoir les cinéphiles de la métropole montréalaise, car la programmation indique déjà le thème : Expo : Vaudou, Art, et Religion – Conférence, de l’Afrique à l’Amérique.
Du 17 au 21 septembre 2008 à Montréal et du 24 au 28 septembre 2008 à la Ville de Québec.