Mise à jour le Février 2022
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Samedi 20 avril 2024 09:48 (Paris)

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Entretien avec le chanteur BOUALEM ZERAOUI

La chanson kabyle est très fertile, elle voit toujours naître de nouveaux chanteurs chacun son talent et ce qu’il lui apporte comme plus au bonheur de la culture berbère.

Texte proposé par AHCENE MARICHE via le Coin des Lecteurs .

Plein de pépinières d’artistes aux quatre coins de la Kabylie attendent qu on fasse un tours pour y découvrir les potentialités qu’elle recèlent.

Lors de ma visite à l’une de ses pépinières j’ai pu découvrir un jeune talent qui a mis déjà quelques pierres à l’édifice de notre culture.

Il s‘agit du chanteur Boualem Zeraoui qui vient d’avoir de la nouveauté et j’ai eu avec lui cet entretien qu’il m’a accordé avec plaisir.

AHCENE MARICHE : Présentez vous aux internautes ?

BOUALEM ZERAOUI : je m’appelle BOUALEM ZERAOUI, un jeune chanteur de 34ans natif de Tala Toulmouts dans la commune de Tizi Rached wilaya de Tizi Ouzou (ALGERIE)

AHCENE MARICHE : A quand remontent vos débuts dans l’art ?

BOUALEM ZERAOUI : Dès mon jeune âge, j ai été épris de la chanson kabyle et j ai signé mes premières chansons à l’âge de 16 ans avec des moyens de fortune de l’époque.

AHCENE MARICHE : quels sont les chanteurs qui vous le plus marqués et inspiré à suivre ce domaine ?

BOUALEM ZERAOUI : la liste est vraiment longue et je ne citerai que quelques un : Cheikh el hesnaoui, Slimane Azem , Youcef Abdjaoui, Hsisen, Matoub , Ait Menguellet, Farid Ferragui , Hamidouche….

AHCENE MARICHE : A présent vous avez déjà édité 04 albums, pouvez vous nous en parler ?

BOUALEM ZERAOUI : j ai commencé a éditer mes cassettes en 1997 où j ai mis sur le marché mon premier album intitulé TARGIT composé de 05 chansons : targit, ttlam, tarsast, adhu n lemhibba, lefraqim que j’ai enregistré à Bounouh chez Brahim RABIA et édité chez les éditions CADIC.

En 2000, j’ai édité mon deuxième album intitulé ROZA composé de 06 chansons : Roza, aghrib, dayen, ilemzi, yusad wul, mazal hemmlegh kem que j’ ai enregistré au studio TOP 2000 à Cheraga et édité par les éditions Anzar.

Une année plus tard, en 2001, j’ai édité ADIEU L’ALGERIE composé de 06 chansons : adieu l’algerie, tamurt ur nuklal, mazal iyi ssaramagh,dayen, tasekkurt ittwahebsen toujours chez les éditions Anzar et enregistré au studio DBK.

Mon quatrième album je l ai enregistré en 2003 au studio yugurten d’azazga sous le titre :Berkayi et composé de 06 chansons aussi : Berkayi, ahbib n layas, yahzen wul, aqbayli, ttir n lqefs, zzux que je viens juste d’éditer chez les éditions JARDIN DES ARTISTES « JDA » d’AZAZGA il existe en K7 et CD sur le marché depuis vingt jours.

AHCENE MARICHE : dans vos précédents albums, les paroles et les musiques sont les vôtres mais dans ce dernier album on remarque la touche d’autres artistes de renoms qu’en dites-vous ?

BOUALEM ZERAOUI : Etant quelqu’un qui adore notre patrimoine et j ai vraiment la verve pour les anciens chanteurs, j’ai tenu a rendre hommage à certains de nos maitres tel : HSISEN à travers sa chanson TTIR LQEFS et SLIMANE AZEM dans ZZUX où j’ai gardé le texte intégral et j ai composé une autre musique.

Je signale au passage que sur la jaquette du cd et la k7 l’éditeur a omit de signaler les auteurs des œuvres que j ai reprises et auxquels j’ai rendu hommage.

AHCENE MARICHE : Ce s derniers temps, on remarque dans la chanson kabyle qu’il ya trop de reprises. Qu’en pensez-vous ?

BOUALEM ZERAOUI :C’est certain, la majorité des reprises a été faite dans un but purement lucratif vu qu’ils ne choisissent que les chansons rythmées pour endiabler la scène des fêtes et par cela assurer une vente importante de leurs cd et k7.

Me concernant, j’ai choisis les chansons que j’aime déjà et qui véhiculent de grand s messages dont a besoin notre jeunesse. On doit faire revivre ce genre d’œuvres pour la génération actuelle sachant que ces chansons elles ont participé dans notre épanouissement et éducation.

C’est de notre devoir aujourd’hui d’offrir cette chance aux jeunes. Une œuvre doit vivre longtemps et accompagner des générations et des générations.

Ces gents qui travestissent l’âme de nos chansons et les endiablent ne sont pour moi que des ventilateurs ils aèrent juste en été et juste après ils s’éteignent.

Une œuvre artistique doit s’inscrire dans la durée avec son pesant d’or.

AHCENE MARICHE : Après un parcours de plus de 10 ans dans l’art, quels sont les embûches que vous avez sérieusement rencontré ?

BOUALEM ZERAOUI : le vrais problème demeure celui des éditeurs qui nous accablent et nous ruinent. Il n y a aucune prise en charge et à chaque fois ils t’imposent leurs goûts et leurs visions des choses qui n apportent rien a notre art.

Les deux premiers éditeurs avec qui j’ai déjà travaillé ne m’ont même pas assuré le strict minimum ni en médiatisation ni en distribution et cela m’a vraiment freiné et cassé le rythme que j’ai voulu tenir.

L’art est en nous, il coule comme le sang de nos veines. Il ne tarira jamais et on tient vraiment à le préserver. Malgré toutes les difficultés on persévère car c’est une mission et on doit la transmettre aux autres.

AHCENE MARICHE : Pouvez vous nous en parler de vos rapports avec les médias ?

BOUALEM ZERAOUI : concernant les radios je n’ai pas trouvé de problèmes elles m’ont bien ouvert les portes je citerai la radio chaîne 2 la radio Soummam et la radio berbère en France.

La télévision algérienne jusqu’a ce jour je n ai aucun contact avec elle mais concernant BERBERE TV j’ai un clip intitulé AHBIB N LAYAS qui passe de temps à autre .Ce clip je l ai réalisé en 2002 avec MARICHE ZOUBIR.

Je viens d’envoyer 04 clips à BRTV et BEURTV. Comme je viens de réaliser une émission de 52 mn avec ALI HADJAZ dans son émission ITIJ N TMURT qui passera dans quelques jours

Pour la presse écrite il n y a que la dépêche de Kabylie qui a consacré un article a la sortie de mon dernier album DAYEN.

AHCENE MARICHE : Ces jours ci vous êtes en plein tournage de clips. Pouvez-vous nous en dire plus ?

BOUALEM ZERAOUI : comme la vidéo est très rare dans notre culture, j’ai voulu apporter un plus, alors j’ai pensé a faire des clips pour toutes mes chansons. A ce jour on a terminé 14 clips que j’ai tourné avec le cameraman Ahcene Mariche et le réalisateur LAISSAOUI AMAZIGH un peu partout : Tizi Ouzou, Bejaia et Ain Defla. Je compte éditer un VCD ou DVD dans peu de temps avec mon éditeur JDA.

AHCENE MARICHE : Quel est votre regard sur la chanson kabyle en dehors du phénomène de la chanson rythmée ?

BOUALEM ZERAOUI : La chanson kabyle a gardé son rang et a même avancé avec la venue de certains jeunes talents avec un bon plus en texte, musique et voix.

Sachez que dans chaque village kabyle plein d’artistes talentueux y vivent et n attendent que l’occasion pour se faire connaître. D’ailleurs si on doit comparer le nombre d artistes qu’ on connaît a ceux méconnue du grand public la différence est de taille c est une grande pépinière et un grand trésor que notre Kabylie recèle.

AHCENE MARICHE : pensez-vous que vous avez une touche personnelle ou vous êtes dans l’imitation ?

BOUALEM ZERAOUI : je baigne dans un océan de saveurs, couleurs et sonorités n’empêche j’œuvre pour avoir mon style, approche et ma vison des choses que ce soit en poésie ou en musique.

L’imitation ne mène nulle part. La création est source de richesse et notre culture a besoin de ça plus que jamais.

AHCENE MARICHE : à peine votre quatrième album sorti sur le marché vous êtes entré au studio pour enregistrer. Si pressé que ça ?

BOUALEM ZERAOUI : vu que j ai déjà beaucoup de chansons qui attendent leurs tour, j’ai vite regagné le studio et j ai déjà terminé l’enregistrement de témoins de voix de mon cinquième album composé de 08 chansons dont les textes et musiques m’appartiennent.

Cette fois ci l’enregistrement se fera en acoustique avec l’apport de nouveaux instruments, la chorale et un duo dans des styles et modes différents.

AHCENE MARICHE : un dernier mot ?

BOUALEM ZERAOUI : je vous remercie infiniment de m’avoir permis de m exprimer sur vos colonnes et toutes les personnes qui ont cru en mon art et m’ont donné un coup de pousse :Laissaoui Amazigh, Kamel Si Mohamed, Yanni , Celina, Mohand Ouamar Ben Mokhtar, l’Association Stars de la jeunesse d’Alger et plein d’autres .

Tanemirt s tusda




BÔ KAY NOU


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