Et il n’est pas étonnant de constater que de plus en plus de gens se désintéressent de la commémoration de leur passé négroïde. L’urgence est surtout d’honorer les vivants à leur juste valeur tout en ayant comme repère la reconnaissance du vécu des aïeux. Encore heureux que le mouvement ne soit pas déjà à la dérive d’une indifférence quasi généralisée.
Personnellement, la portée minimaliste dans laquelle les autorités confinent l’événement me désole. Un mois à végéter dans des petits rassemblements isolés ici et là m’exaspère.
La critique est aisée, mais l’art est difficile me dira-t-on. Je ne critique point le concept. Je me contente d’énumérer des lacunes concernant une initiative qui me concerne. Faut-il accepter les yeux bandés des mesures de consolations dérisoires que l’on m’impose année après année ?
Pourquoi ne pas instaurer une journée nationale de congé payé pour tous les ressortissants noirs, accompagné d’un tédeum officiel organisé par les dignitaires à la mémoire des Héros Noirs le même jour. Mettre sur pied un fond international privilégiant une reconnaissance mondiale des Inventeurs de race noire ; et que le patrimoine désigné soit par une œuvre picturale pour un musée, un Prix géré par une institution académique, une statue érigée devant un édifice de prestige demeure le modèle du pays d’origine de la personnalité en question. Que le mois de l’histoire des noirs soit une période de politique d’embauche accrue des entités de la communauté noire ! Voilà, à en mon sens autant d’avenues que pourrait emprunter le sort de l’événement, plutôt que cette voie de garage en bric à brac.
Vous voulez avoir une idée du potentiel de la race noire ? Rien de très forçant, sur le site nommé Archive, on peut répertorier pas moins de quarante têtes d’affiches noires et célèbres. Certains me sont totalement inconnus à force d’être ensevelis par une sorte de conspiration du silence. www.associationarchive.com. Allez-y voir, vous me donnerez des nouvelles.
Moi, participer à la célébration du Mois de l’Histoire des Noirs , à cœur ouvert et en passant par la petite porte… Non merci