« Le G8 note que cette commission a été sollicitée par le CEP dans une correspondance non rendue publique alors que le CEP et l’exécutif font partie du problème.
Le G8 et Fanmi Lavalas rejettent la commission d’évaluation
Il est donc inconcevable et inadmissible qu’ils puissent se concerter pour imposer une solution cosmétique aux autres acteurs impliqués dans la crise et à la population », liton dans un communiqué du groupe qui porte la signature de Me Samuel Madistin.
« Le G8 relève que le président de la République a donné à la commission l’ordre de confirmer ce qui est contesté en désignant deux candidats habilités à déléguer des représentants appelés à assister aux travaux de la commission électorale progouvernementale », a dénoncé le groupe. Le G8 dit condamner « la légèreté avec laquelle l’exécutif aborde le problème de la crise électorale en formant une commission présidentielle électorale sans tenir compte de sa proposition exprimée dans la note du 3 novembre 2015 identifiant des secteurs susceptibles de recommander des personnalités crédibles au sein de la commission d’enquête indépendante chargée de rétablir la sincérité du scrutin. »
Le G8 a dit déplorer le fait que l’exécutif n’ait pas pris le temps de consulter les sénateurs en poste et les acteurs impliqués dans la crise pour trouver « l’indispensable consensus sur le choix des personnalités appelées à former la ‘’Commission d’Enquête Indépendante’’ réclamée par toutes les forces vives de la nation ». Le groupe a donc rejeté cette manière de procéder et réitéré ses précédentes positions exprimées dans les communiqués antérieurs.
« Le G8 exige la démission des membres du CEP sur qui pèsent de graves présomptions de corruption afin qu’ils puissent se mettre à la disposition de la Justice. Dans cette optique, l’action publique doit être mise en mouvement contre les auteurs, coauteurs, instigateurs, complices et receleurs des actes de corruption. Cela implique donc la mobilisation des institutions étatiques telles que l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), les parquets et les cabinets d’instruction », selon
Le groupe, qui se dit plus que jamais uni et solidaire, a encouragé la
population à rester mobilisée jusqu’à ce que l’exécutif comprenne la
nécessité de respecter le verdict des urnes.
Dans la même veine, Fanmi Lavalas a qualifié la commission de «
commission bidon ». Le parti politique a critiqué le chef de l’Etat et le
Premier ministre qui, selon lui, font la sourde oreille aux
revendications des forces vives de la société qui réclament une
commission de vérification indépendante.
Dans une note de presse, le parti de Jean Bertrand Aristide a
dénoncé également les membres de la commission qui, selon le parti,
ont déjà travaillé pour le compte du pouvoir Tèt Kale. Il a cité à titre
d’exemple Mgr Patrick Aris et Rosny Desroches qui ont participé à
l’Accord d’El Rancho et qui ont « applaudi pour le crime électoral du
25 octobre ». Ensuite, Fanmi Lavalas pointe du doigt Euvonie
Georges Auguste, « membre de Religions pour la paix qui a défendu
la nationalité du président Tèt kale en apportant ses passeports au
Parlement ». « Emmanuel Charlemagne est conseiller à la primature
et Anthony Pascal (Konpè Filo) travaille à Radio Ginen qui est pire
que la Radio nationale », a dénoncé le parti avant d’appeler la
population à rester mobilisée à travers le pays.
obenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com