Mise à jour le 18 décembre
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Lundi 30 d&ecute;cembre 2024 17:19 (Paris)

HAÏTI... qu’avons nous fait au bon Dieu ?

’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et que tous aient oublié bien des choses. Ernest Renan.

Qu’avons nous fait de mal au bon Dieu ?

Notre existence s’écoule comme la rivière de la Grand’Anse dans la baie de Jérémie, laissant sur ses berges et à son embouchure, les mesquineries de la vie courante. Nos amis d’antan ont disparu dans le décor en emportant avec eux tout un pan de vie collective. Tout passe ! Tout change !

Que sont devenus les patriotes du temps passé ? Où sont donc les hommes tristement célèbres de notre histoire ? A quoi bon terroriser ses compatriotes pour un pouvoir éphémère ? A quoi sert l’insécurité ? A qui profite la corruption ?

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas toujours. Les amis que l’on croyait les plus fidèles ne se font plus entendre. Rien n’est fixe ni immuable ici-bas. Tout change ! Tout se transforme en vents et en poussière puis en poussière dans le vent (Paroles d’Ecclésiaste). Nos souvenirs les plus doux s’effacent pour laisser la place à la désillusion.... Devant la barque nationale en péril nous devons nous regarder dans un miroir et nous poser la question suivante : qu’avons-nous fait au bon Dieu pour mériter ce châtiment ?

Depuis 1804 jusqu’à nos jours les acteurs se sont succédés sur la scène politique sans améliorer d’un iota la situation économique et sociale de nos compatriotes. Si le décor politique varie un peu le rituel reste le même. Où est donc le changement ? Nous avons perdu notre propre identité (celle d’un pays francophone riche en culture, riche en savoir-faire, un pays viveur, un pays bambocheur, un pays où ses enfants étaient fiers d’y êtes nés).

Le drapeau haïtien, tout au long de notre histoire, comme une feuille de tournesol, a changé du bleu et rouge au noir et rouge et vice versa selon les teintes idéologiques de l’équipe politique en place. Mais la misère du peuple n’a jamais changé de couleur. Les bidonvilles se multiplient et s’élargissent, l’insécurité est partout, l’inflation est a17.7 %. Où est donc le changement ? La Constitution haïtienne a été complètement réécrite ou amendée à plusieurs reprises au cours de notre histoire. Tous les changements apportés ne servent que les intérêts mesquins d’un groupe. Où est donc le changement ? La corruption est devenue monnaie courante, où est donc le changement ?

Par notre entêtement à nous accaparer le pouvoir à tout prix, nous nous sommes attirés les moqueries des observateurs étrangers. En Haïti, quantitativement il y a plus de bouches à nourrir que de tonnes de nourriture disponibles. Un peuple affamé est une mèche allumée...

Après deux cents quinze ans d’indépendance et de misère nous devons faire notre mea culpa, notre mea maxima culpa. Que l’on ne fredonne plus cette rengaine ridicule : ceux sont les Américains qui empêchent Haïti de se développer, tandis que la République Dominicaine nous apporte le plus vif démenti.

Dépouillons-nous de ce sentiment ridicule qui porte chaque Haïtien, instruit, analphabète et bête à penser qu’il est l’élu légitime du peuple ou du destin. Nous avons passé deux cents quinze ans à couler la politique haïtienne dans ce moule. Nous avons assassiné, exilé, avili, humilié, appauvri les échantillons d’hommes les plus brillants de notre histoire. Nous n’avons rien réalisé de beau, de grand pour notre peuple sinon l’épopée de 1804 qui est l’oeuvre de nos ancêtres.

Je pense qu’il faut qu’on se rende à l’évidence : nous sommes incapables de mener ce pays a un avenir meilleur.

Les flots de larmes versées sur ma terre natale me laisse sans voix, une fois par semaine on perd par ci et là un policier. La peur est partout, chez nos étudiants, chez nos policiers, chez nos voisins "moun pa fe moun konfyans anko".

O Ayiti... J’ai vu le jour sur l’étendue de ta plus belle saison à l’époque où ta fraîcheur rehaussait encore la splendeur des champs des rives et collines vêtue d’une parure enjouée. Tu charmais du soir au matin tous ceux qui courtisaient ton paysage. Le firmament presque toujours bleu limpide observait jalousement ton allure jusqu’au coucher flamboyant du soleil.

Souvent la lune et les étoiles scintillantes se bousculaient pour éclairer tes multiples sillages. Tes brises saisonnières ont guidé mes pas dans les jardins embaumés de tes fleurs capricieuses Tu m’as vue courir à travers tes sentiers paisibles Tu m’as entendue répandre des cris qui t’ont fait frémir Tu m’as vue grandir aussi par lassitude je t’ai tourné le dos pour poursuivre d’autres buts à la recherche du mieux être que mes dirigeants ne peuvent pas me donner par manque d’amour pour la patrie commune. (M.F.D.) THELEMAQUE Pierre Marcellus




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