Les 5 membres de la commission ont publiés un rapport accablant prouvant comment les fraudes ont été généralisées et délibérées ; à un tel point impliquant les plus hauts responsables électoraux et exécutifs, que la solution ultime et unique pour empêcher le pays de s’enfoncer davantage dans une abîme politique, était d’annuler l’ensemble du processus et recommencer.
Territoires inexplorés, mais nous n’avons pas le choix.
Il est évident que cette recommandation, déjà mise en place par le conseil électoral provisoire (CEP) a le potentiel d’être un précédent très dangereux : l’annulation des élections qui ont déjà été approuvés par une commission électorale en raison des allégations de fraudes des partis politiques dont les résultats officiels n’ont pas montrer gagnants.
Cet exemple a le potentiel d’être utilisé par nos futurs dirigeants, comme excuse parfaite pour annuler les élections qui ne sont pas en leurs faveurs.
Mais, une fois que vous prenez en considération l’ampleur des fraudes et le niveau d’insatisfaction et de mécontentement de la population haïtienne contre leurs fonctionnaires, le processus électoral, tous les acteurs internationaux impliqués ; en plus de la menace apparente et réelle du pays à se plonger dans une crise encore plus approfondie, nous n’avons d’autre choix que de mettre en œuvre toutes les recommandations de la commission d’évaluation électorale indépendante, y compris l’annulation du processus et de recommencer.
Cependant une telle démarche est très risqué et nécessite des immenses responsabilités ; ceux que nous n’avons jamais vu auparavant de nos politiciens ; responsabilités dont nous n’avons jamais exiger d’eux avant non plus.
Le rôle du Parlement dans la resolution de la crise
Probablement jamais dans l’histoire d’Haïti le parlement a exercé tant d’influence ; bien que certains de ces membres sont aussi entachés dans les scandals électoraux, il détient néanmoins une l’influence et pouvoir qu’il est en mesure d’exercer librement. Il détient le pouvoir de faire et défaire.
Il avait réussi tant bien que mal à gérer le départ relativement pacifique de Martelly, malgré l’absence d’un président élu ou autrement pour le remplacer dans l’immédiat lorsque son mandat avait pris fin le 7 Février 2016.
Le parlement a aussi été en mesure de choisir l’alors président du Sénat, Jocelerme Privert, comme président intérimaire avec un mandat non renouvelable de 120 jours, pour aboutir la présidentielle et le reste du processus.
Il était apparent que les acteurs politiques impliqués dans la résolution de la crise, en chef bien sur, Jocelerme Privert ; savait pertinemment que 120 jours ne sauraient suffisant pour résoudre un telle crise électorale sans précédent, puisque l’accord avait exigé la date du 14 mai pour l’installation d’un président élu tout en spécifiant que le mandat de 120 jours du président intérimaire, est a compté du 14 février, date où Privert a prêté serment ; basé sur ce language, le mandat du président prendra fin le 14 juin.
Le mandat de Jocelerme Privert devrait être prolonger
Le parlement haïtien a peu d’alternative que de constater la fin du mandat de 120 jours du président intérimaire et le prolonger jusqu’au 7 Février 2017, où un président élue assumera le post de chef de l’Etat. D’ailleurs le CEP a déjà annoncé les dates 9 octobre 2016 et 8 janvier 2017 : premier et second tour de la présidentielle. Il serait insensé de faire autre que de prolonger le mandat du président ; trop de progrès ont été accomplis en vue de trouver les véritables causes profondes de la crise et enfin résoudre non seulement cette élection, mais le processus électoral même.
La prolongation du mandat du président intérimaire devrait être faite dans des conditions très strictes. Les nouvelles dates pour la tenue des elections devraient être respectés.
Si pour une raison quelconque les élections doivent être à nouveau rapporté Privert devrait démissionner et quitter le travail au juge suprême de la Cour de Cassation du pays.