Pour une fois les sénateurs Anick François Joseph (Alternative) et Moise Jean Charles (Inité) sont logés à la même enseigne. Ils qualifient M. Martelly d’apprenti dictateur qui se propose de violer les prescrits de la constitution.
M. Joseph qui avait supporté la candidature du Premier Ministre désigné a tiré à boulets rouges sur le président Martelly. L’élu de l’Artibonite estime que le président n’a pas compris le fonctionnement d’un régime semi-parlementaire. En colère le père Anick exige que M. Martelly présente des excuses publiques aux législateurs.
Pour une fois les attaques d’Anick Joseph sont comparables à celles de son collègue de l’Inité. L’élu du Nord est irrité par les déclarations du chef d’Etat. Ceci prouve que M. Martelly ne croit pas en la démocratie, martèle M. Jean Charles.
Même s’il souhaite que le président se ressaisisse, M. Jean Charles dit n’être pas surpris par ces déclarations venant d’un neo-duvaliériste.
Les sénateurs Moise Jean Charles et Anick Joseph préviennent que le Parlement se dressera en face de M. Martelly pour s’opposer à ses tentatives. Le sénateur Anick rappelle que la chambre basse pourra alors réunir en chambre d’accusation et le Sénat en Haute Cour de justice pour juger le chef d’Etat.
De son coté, le sénateur Evalière Beauplan met en garde contre tout recours aux décrets. Il prévient que le peuple et le Parlement se révolteraient ce qui aura pour conséquence de créer un chaos généralisé.