Mise à jour le Février 2022
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Mardi 23 avril 2024 20:49 (Paris)

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Michel Martelly rend visite au Parlement, au CNE et aux sinistrés

Le projet de construction d’un centre de sports et loisirs financé par le secteur privé a poussé le chef de l’Etat à entreprendre mercredi une tournée l’ayant conduit à une apparition surprise parmi les Députés et Sénateurs dont beaucoup sont hostiles à son Premier ministre désigné, Bernard Gousse

Le Président Michel Martelly a effectué mercredi une tournée dans plusieurs secteurs de Port-au-Prince qui l’a notamment conduit au Parlement, théâtre d’un bras de fer avec l’Exécutif sur la désignation du Premier ministre Bernard Gousse dont la ratification est sérieusement menacée par des élus issus dans leur majorité de la même famille politique que les anciens Présidents René Préval et Jean-Bertrand Aristide.

A la veille du début ce jeudi de son troisième mois au pouvoir, le chef de l’Etat a visité tour à tour la Chambre basse et le Sénat où il s’est entretenu brièvement avec les présidents Sorel Jacinthe et Rodolphe Joazile. Il a aussi échangé des poignées de main chaleureuses avec des Députés et Sénateurs qui avaient le sourire aux lèvres.

Interrogé sur les chances de ratification de Me Gousse, au coeur de l’actualité politique, Martelly, très diplomate, a répondu que « seuls les parlementaires peuvent décider du sort du candidat, car, ce sont eux qui ont ce pouvoir ».

16 des 30 Sénateurs ont signé une pétition dans laquelle ils ont déclaré irrecevable le dossier de l’ancien ministre de la justice du gouvernement de transition post-Aristide (2004-2006).

Le dirigeant haïtien a prôné une bonne coopération entre l’Exécutif et le Parlement au bénéfice de l’application de ses promesses de campagne avant d’avouer « je n’arrive pas encore à comprendre pourquoi nous n’arrivons pas à focaliser notre attention sur les points pouvant nous permettre d’aller de l’avant ».

Sur le ton de la plaisanterie, il a indiqué qu’à la fin de son mandat, il comptait bien se battre avec le Sénateur de l’ex-plateforme présidentielle INITE, Moïse Jean-Charles, l’un de ses plus farouches opposants.

Selon la constitution, le Président doit se rendre au Parlement seulement au début de chaque année législative pour faire un exposé général sur l’état de la nation.

Avant cette dernière étape de sa tournée à travers Port-au-Prince, Michel Martelly, un ancien chanteur de Compas surnommé « Sweet Micky », a parcouru les camps de fortune de Delmas 2, de l’ancienne piste d’aviation et de Cité Soleil où il a écouté les revendications des sinistrés du séisme dévastateur du 12 janvier 2010 à l’origine de 250.000 morts et de destructions massives dans les infrastructures et l’économie.

L’air parfois évasif, le chef de l’Etat n’a rien promis aux réfugiés, mais a insisté sur la nécessité de mettre fin à leur situation de précarité quotidienne à travers la création d’emploi et une meilleure utilisation de l’aide internationale à la reconstruction dont quatre milliards de dollars –sur dix promis- auraient été absorbés entièrement par l’assistance humanitaire.

Dans les différents camps d’hébergement visités, M. Martelly était à la recherche d’un terrain approprié pour la construction d’un mini-stade de football et de basketball qu’une entreprise du secteur privé, le cigarettier Comme Il Faut, souhaite, assure-t-il, offrir au pays. Outre les installations sportives, ce complexe destiné aux jeunes devrait aussi comprendre une bibliothèque, une salle de musique et une autre consacrée aux arts plastiques.

Enfin, le Président a fait escale au Centre national des équipements (CNE) en vue de rassurer le personnel de cette institution qui, dit-il, a nettement moins de visibilité depuis le départ de son ancien directeur, Jude Célestin. L’ex-candidat de INITE avait été le rival malheureux de Michel Martelly aux élections de novembre dernier qui avaient plongé Haïti dans une éprouvante et violente crise politique dont la solution avait été finalement imposée par la communauté internationale.




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