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Haïti-Duvalier : Le spectre de l’impunité

Le retour de Jean Claude Duvalier en Haiti le dimanche 16 janvier a provoqué de vives réactions au niveau international et ravivé des duvalierquestions liées à l’impunité et au respect des droits humains.

Michel Forst, expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits humains en Haïti, a déclaré qu’il fallait « laisser la justice suivre son cours » dans le dossier Duvalier, dans un communiqué rendu public mercredi 19 janvier.

L’expert indépendant a ajouté ainsi sa voix aux multiples appels lancés un peu partout à travers le monde pour traduire le dictateur devant les tribunaux. Selon lui, dans le contexte actuel du pays, soutenir la lutte contre l’impunité serait « un bon signal » au peuple haïtien et aux victimes.

En Suisse où une procédure a été enclenchée pour le forcer à restituer l’argent détourné du trésor public haitien, une plateforme d’organisations solidaires à Haiti s’est empressée de déclarer sa sympathie aux victimes du régime tout en appelant au sens de l’éthique du président René Préval et à la primauté du droit.

Amnesty International a pour sa part clairement demandé aux autorités haïtiennes de déférer Duvalier devant la justice pour violations de droits humains, dans une prise de position lundi 17 janvier.

La presse s’est par ailleurs faite l’écho de l’émotion et de la révolte de la communauté haïtienne à Montréal face au retour de Duvalier. De nombreux ressortissants haïtiens ayant fui le régime pour s’installer en Amérique du Nord ont avoué leur colère dans les medias.

En République Dominicaine, le conseiller en matière de lutte contre la drogue du gouvernement dominicain à demandé la fermeture complète de la frontière en prévision de désordres civiles, selon ce qu’a indiqué la presse de ce pays.

A l’annonce de la présentation mardi 18 janvier de Duvalier devant la justice, le gouvernement canadien, qui avait condamné ce retour surprise, a applaudi la décision de la justice haïtienne. Le ministre des affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon s’est même déclaré « ravi ».

Les Etats-Unis et l’Organisation des Nations Unies ont affiché leurs soucis compte tenu du contexte politique et de la crise électorale. Pour le département d’Etat, Duvalier est un « fardeau » supplémentaire.

Dans l’ensemble les pays dits « amis », pointés dès le départ comme impliqués dans le retour de Duvalier, ont évité de faire dans la dentelle avec le dictateur et ont plutôt caressé l’opinion dans le sens du poil.

Selon l’ambassadeur de France en Haïti, Jean Claude Duvalier disposerait d’un billet retour pour ce 20 janvier. Didier le Bret a dit espérer qu’il l’utilisera.

Cependant, après avoir entendu l’ex dictateur, mardi 18 janvier, les autorités judiciaires affirment qu’il doit rester à la disposition de la justice, alors que certaines victimes comme la journaliste Lilianne Pierre Paul, qualifient la procédure de « show business ».

Quatre plaintes ont formellement été déposées mercredi 19 janvier contre Duvalier pour divers crimes commis durant sa présidence.

« Il y a eu un refus systématique de savoir ce qui s’est passé de 1957 à 1986. La communauté internationale a imposé son refus de faire le procès du duvaliérisme sous le fallacieux prétexte que ce serait une « chasse aux sorcières », avait écrit Lesly Péan dans un texte intitulé « Le cataclysme des Duvalier et celui du 12 janvier 2010 »,




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