18ème Chef d’Etat d’Haïti
Tirésias Simon Sam 1896 – 1902
Né à la Grande Rivière du Nord le 15 mai 1835, Paul Augustin Tirésias Simon Sam est le fils de Simon Sam,
notaire sous Christophe, duc de la Grande Rivière du Nord sous Soulouque.
Entré dans l’armée sous Soulouque, il est fait général par Salnave. Il entre en politique à la chute de Boisrond Canal
comme secrétaire d’Etat de l’Intérieur et de l’Agriculture des deux gouvernements provisoires qui se mettent en place.
Il est ensuite ministre de Salomon, sénateur du Cap, délégué des gouvernements de Salomon et d’Hyppolite.
Grand propriétaire foncier du Nord, spéculateur en café, il est décrit comme soucieux d’élégance, et même vaniteux.
Ses costumes et ses uniformes viennent de Saville Row à Londres ; sa lessive part chaque semaine à Kingston en Jamaïque ou à Saint-Thomas.
Il traîne une réputation de coureur de jupons (5 compagnes et épouses et 8 enfants). C’est un homme cultivé, peu porté sur la violence.
Il a épousé la nièce de Salomon, Constance Salomon.
Mais sa sœur est l’épouse de Séïde Thélémaque qui a mobilisé le Nord contre Salomon et forcé celui-ci au départ.
C’est au poste de secrétaire d’Etat de la guerre et de la Marine que le surprend la mort d’Hyppolite, et comme le veut la constitution de 1889
le conseil des secrétaires d’Etat prend charge. Le 31 mars 1896, sept jours après la mort d’Hyppolite, il est élu président pour 7ans.
Il a alors 60 ans.
L’administration de Tirésias part avec un double handicap : la situation économique est difficile du fait de la surproduction mondiale de café
et de la dette publique importante laissée par l’administration Hyppolite dont la politique de travaux publics a coûté cher aux finances publiques.
L’Etat s’est endetté, les droits d’exportation et d’exportation sont engagés pour plusieurs années.
Cette situation explique les emprunts intérieurs successifs du gouvernement et la décision de “consolider” la dette publique,
soit de payer tous les financeurs pour en constituer un seul, et de rééchelonner les remboursements pour donner au gouvernement les moyens de fonctionner.
Cette décision entraînera un scandale financier et un procès sans précédents sous le gouvernement suivant,
procès connu sous le nom de procès de la Consolidation.
Le Débonnaire. Plusieurs historiens ont ainsi surnommé Tirésias.
Son gouvernement ne connaît aucune insurrection ou complot. Il réprime sans excès les débordements de son opposition politique.
Une polémique dans la presse suffira à le convaincre de s’aligner sur le vœu de la constitution et de ne pas rallonger son mandat d’un an.
Il embarque avec les honneurs sur l’Ondine Rodriguez. Jugé et condamné par contumace dans l’affaire de la Consolidation,
il paiera mille dollars d’amende et pourra revenir, gracié, à Port-au-Prince où il passera la fin de sa vie jusqu’à son décès en 1916.
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