Le verdict donna immédiatement lieu a de vives protestations à travers le pays surtout de la part des partisans de Michel Martelly qui criaient à l’injustice.
Des perturbations ont eu lieu à Bizoton et à Saint-Martin alors que des manifestations ont éclaté au Cap-Haïtien, aux Cayes et à Pétion-Ville.
Dans cette dernière, des milliers de manifestants ont investi les rues en scandant des slogans pro-Martelly. Des barricades enflammées ont été érigées, coupant ainsi les accès à la municipalité. Des jets de pierres ont perturbé la circulation automobile tandis que des affiches de Jude Célestin ont été arrachées et brûlées.
Michel Martelly annonça une conférence de presse en fin de soirée, mais elle fut rapidement annulée, sans explication.
Une opération conjointe de la MINUSTHA et de la police nationale tenta de reprendre le contrôle de la zone du camp de la place Saint-Pierre à Pétion-Ville. Mais les tirs de gaz lacrymogènes ont contraint les déplacés du tremblement de terre, dont des femmes accompagnées de bébés ainsi que d’enfants en bas âge, à chercher refuge en pleine nuit dans un camp voisin à environ 3 km.
Un regain de tension suivit le rejet officiel des résultats par l’Ambassade Américaine à Port-au-Prince. Notamment au Cap-Haïtien où déjà en début de soirée ont rapportait des incidents à Barrière-Bouteille et à Vertières (à l’entrée de la ville). D’ailleurs la route de l’aéroport y était jonchée de barricades.
Le bilan de la soirée s’annonçait déjà très lourd alors qu’on rapportait des commerces vandalisés à Pétion-Ville et des édifices incendiés dans au moins une ville de province.
Radio Kiskeya/HI