Mise à jour le 18 décembre
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Pauvre Haïti. Le pays maudit par excellence !!! Quelle malédiction pèse sur notre nation, celle de Jean Jacques Dessalines

“L’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous aient oublié bien des choses".

Certaines personnes, a juste titre, parlent de pays maudit. Qu’a fait ce pays pour mériter toutes ces malédictions qui s’abattent sur lui les unes après les autres ? Si ce n’est pas un déluge, c’est une crise politique sans fin, une sécheresse sans nom, des ouragans dévastateurs, des pluies diluviennes, un tremblement de terre désastreux. La population la plus pauvre et la plus démunie de l’hémisphère Nord. Une nation affligée, depuis plus de 2 siècles qu’elle existe, de malheurs alors qu’à la porte à côté, en République dominicaine, y règnent l’ordre, la modernité et le progrès. Même les désastres naturels semblent éviter Saint Domingue pour s’acharner sur le frère jumeau. Et pourtant Haïti, cette première république nègre (1804), phare de l’émancipation des noirs dans le monde et même de l’indépendance de l’Amérique latine, ne mérite pas ce triste sort. La première leçon saute aux yeux.

Par Thelemaque Pierre // Caraïbe Express

Manque accrue de Leadership
La médiocrité du leadership et l’oppression de la population par la classe dirigeante, conduisent inexorablement à la misère, aux guerres, à la destruction de l’environnement et partant aux catastrophes.

Depuis l’indépendance, la République d’Haïti est à la merci de catastrophes humaines répétitives et aussi sous l’assistance des pays occidentaux. Mais le pays n’a jamais constitué d’hommes et de femmes honnêtes, crédibles, consciencieuses et aimants leur patrie. Je pense que si c’était le cas, cela se verrait dans les actes. Le pays ne possède même pas une équipe de secours professionnels, permanents et comptables, un peuple noir vivant dans le noir. Paradoxalement que cela puisse paraitre, lorsqu’on arrive à Port-au-Prince on peut se demander si ce pays est dirigé par des hommes ou par des animaux ? A chaque désastre, on improvise les secours dans la désorganisation la plus totale et absurde, sans moyens pré-positionnés à travers le pays et prêts à être déployés dans l’immédiat. Le pays est habitué à attendre les interventions qui viennent des ONG internationales mais celles-ci arrivent, lorsqu’elles arrivent, c’est-à-dire souvent trop tard pour de nombreux blessés, affamés et sans-abri.

UN PEUPLE NOIR VIVANT DANS LE NOIR DEPUIS PLUS DE DEUX CENTS ANS

Plus de 200 ans après l’indépendance, nous avons eu une armée et des milices pléthoriques pour tuer mais pas un corps de pompiers ou de secouristes d’élite pour sauver des vies humaines. Nous sommes en droit de nous demander si ceux qui ont dirigé Haïti depuis l’indépendance à nos jours ne sont pas des monstres a cornes ?….. Le pays sévit dans un état d’insalubrité le plus extrême, et juste titre, on a le doit de se demander ou sont passé les valeurs morales de tous ceux qui abusent le peuple haïtien en dérobant systématiquement leurs impôts ?

Par ailleurs, avec la destruction généralisée de l’environnement, de désastreuses inondations nous menacent chaque année. Et rien n’est fait pour arrêter l’implacable érosion dévastatrice qui risque d’ensabler et d’envaser nos cours d’eau.
L’Etat prédateur haïtien vit au jour le jour sans aucune vision, ni responsabilité en matière de protection civile. L’Etat ne sait que rouler en 4 x 4 et vivre au jour le jour sans aucune imagination ou anticipation sur les événements.

Les catastrophes routières sont quotidiennes car les pouvoirs publics se fichent éperdument de la limitation de la vitesse qui sauverait des milliers de vies humaines. Le système sanitaire va à vau-l’eau pendant que des millions de dollars sont exportés au delà de notre frontière pour des soins médicaux spécialisés.

UNE GOUVERNANCE A VUE c’est à dire sans prévision
Le drame actuel qui se joue dans notre pays nous incite à déplorer ceux qui nous dirigent actuellement. La médiocrité, l’incompétence, la mal gouvernance, la criminalité, la dégradation de l’environnement conduisent inexorablement à la guerre, au famine, aux maladies et autres catastrophes humaines ou naturelles. D’ores et déjà nous sommes considérés comme des hommes a part entière dans les caraïbes et même dans le monde. Dans les Caraïbes l’expression « être habillé comme un Haïtien » signifie être en haillons. Lorsqu’on veut traiter une personne à New York, on lui dit tout simplement « haïtien ».

Un comportement de sous hommes !!!
Pendant que la République voisine devient un eldorado de la région, nous, nous passons pour des moutons noirs, sales, désorganisés et incapables même de faire la queue devant les guichets de nos services comme les banques. Les écoles secondaires qui enseignent la science ne savent même pas que la saleté, l’insalubrité, le manque d’hygiène tuent. En conséquence des élèves meurent inutilement par dizaines victimes de maladies parfaitement évitables par la propreté.

Le devoir citoyen nous interpelle en nous posant cette question : Sommes-nous des hommes ou des sous hommes ?

D’une part Haïti, le champion de toutes catégories de la désolation, de la misère, de la violence, de la destruction de l’environnement, des catastrophes humaines ou naturelles, et de l’autre la République dominicaine : le modèle de développement au point que les haïtiens sont engagés comme esclaves dans ce pays. Et pourtant les deux pays partagent une même et unique île mais c’est une île comme l’écrivent les observateurs à deux têtes et à deux destins. Ironie du sort même les catastrophes naturelles évitent la République dominicaine pour s’acharner sur Haïti.

Nous devons coûte que coûte arrêter la destruction de notre élite. Nous sommes désormais bien installés dans le CARICOM tant chantée. C’est un regroupement où seuls les battants, les travailleurs acharnés, les innovateurs, les adeptes de l’excellence et de l’intelligence survivront. Si nous voulons tirer notre épingle du jeu géostratégique actuel, Haïti devra choisir entre l’excellence et la médiocrité.

Hors l’excellence dans tous les domaines : éducation, gouvernance, économie, environnement point de salut ! Le choix est entre nos mains. Changeons Haïti si non ce sera les catastrophes sur catastrophes pendant encore deux cent ans encore. Nous connaissons déjà 200 ans de désastres humains, économiques et sociaux depuis l’indépendance, il nous incombe d’inverser la tendance et devenir non une République bannanière, comme ils le disent souvent à Paris, mais une République dans laquelle tous les héritiers de nos héros de l’indépendance peuvent vivre en toute quiétude.

"VIVE LE PEUPLE HAÏTIEN POUR SON COURAGE"
"VIVE LA JEUNESSE HAÏTIENNE POUR SON ÉTERNEL SOURIRE"

Un Haïtien qui aime son pays (Pierre Marcellus Thelemaque)




BÔ KAY NOU


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