Les autorités dominicaines ont procédé entre le 31 décembre et le 2 janvier au rapatriement d’environ 200 sans-papiers haïtiens arrêtés au cours d’une série d’opérations du Corps spécialisé de sécurité frontalière (CESFRONT) et de l’Armée Nationale dominicaine, selon une dépêche d’EFE.
Les migrants, qui croyaient pouvoir profiter des fêtes de fin d’année pour entrer clandestinement en territoire voisin, ont été interceptés en tentant de traverser la frontière.
Les autorités de Santo Domingo affirment que, ces derniers jours, les forces militaires ont dû redoubler de vigilance à la frontière pour refouler des centaines d’haïtiens qui se ruaient vers le territoire dominicain.
Tous les ans, des milliers de ressortissants haïtiens vivant en situation irrégulière en République Dominicaine retournent dans leur pays pour y passer la noël et le nouvel an en famille.
Selon les autorités militaires dominicaines, lorsque ces migrants tentent de repasser de l’autre côté de la frontière, ils se font toujours accompagner de proches candidats à l’émigration clandestine.
Début décembre, des responsables des forces de sécurité et de la direction de la migration avaient tenu une rencontre avec le prêtre jésuite Regino Martìnez, coordonnateur de l’organisation Solidarité Frontalière à Dajabòn (nord-ouest), afin de coordonner le retour des travailleurs agricoles haïtiens disposant de permis de travail en République Dominicaine.
EFE précise qu’après des heures d’incertitude, les migrants munis de documents légaux avaient été finalement autorisés à traverser en territoire voisin. En revanche, d’autres voyageurs avaient été rapatriés.
Au cours de l’année 2009, le gouvernement dominicain a refoulé en territoire haïtien, et souvent au mépris de leurs droits les plus élémentaires, des milliers de sans-papiers.