Patrick Moussignac, PDG de Radio-Télé Caraïbes, une chaîne privée de Port-au-Prince, a échappé in extremis vendredi à une attaque armée dont il a été l’objet dans le quartier de Delmas 2 (nord-ouest de Port-au-Prince) où il venait de faire une transaction dans une banque commerciale.
Selon ce qu’a appris Radio Kiskeya de sources proches de l’intéressé, le véhicule de M. Moussignac a essuyé des tirs d’inconnus qui, apparemment, avaient identifié leur cible à l’intérieur même de la banque.
Le patron de presse n’a pu être joint pour donner sa propre version de l’incident. Il a pris dans la journée un vol à destination de l’étranger pour rendre visite à sa mère malade.
Interrogé par Radio Kiskeya, un animateur de Radio Caraïbes, Yvener Joseph, a estimé que cet attentat s’inscrivait dans le cadre de l’insécurité, beaucoup de clients de banques se faisant régulièrement attaquer à la suite d’une transaction.
L’animateur en a profité pour fustiger le laxisme de la Police Nationale et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) qui, regrette-t-il, n’ont toujours pas pris les mesures appropriées en vue de neutraliser les bandits.
En réaction, des partis et plateformes politiques de l’opposition et des organisations populaires ont assimilé l’attaque ayant visé Patrick Moussignac à une "tentative d’intimidation" contre sa station impliquée comme d’autres médias dans des débats critiques sur la "sombre situation socio-politique actuelle".
Signataires d’un communiqué, les représentants des partis et organisations qui, depuis plusieurs semaines réclament, dans des manifestations de rue, le départ du Président René Préval, appellent les autorités à diligenter une enquête sur cette affaire et en communiquer les résultats.
spp/Radio Kiskeya