Exprimant sa tristesse devant la calamité du peuple haïtien qui fait face à une épidémie de choléra depuis deux mois, le leader populaire charismatique, surnommé « Titide », invite tous les secteurs à unir leurs forces pour améliorer la situation. Il croit que les journalistes ont un rôle important à jouer à ce sujet.
M. Aristide dénonce le comportement des personnes qui font leur beurre dans le malheur de la population. A chaque catastrophe, son lot de nouveaux millionnaires !, s’exclame l’ex-chef d’Etat dont l’implication présumée dans la corruption et la gabegie administrative faisait dans le temps la Une de l’actualité.
Considéré comme celui qui sait utiliser les mots justes pour atteindre son public cible, l’ex-locataire du Palais national a parlé dans son intervention de « choléra électoral » et de « choléra politique » dans sa lecture de la conjoncture en Haïti.
A l’instar de ses proches et partisans au sein de l’organisation politique Fanmi Lavalas dont il est le représentant national – il aurait attribué ce titre au Dr Maryse Narcisse –, M. Aristide qualifie de « sélection » les scrutins du 28 novembre 2010 ayant provoqué l’actuelle crise électorale dont un dénouement heureux tarde à venir. Son ancien dauphin, l’actuel président René Préval, est accusé par certains acteurs impliqués dans le processus électoral d’avoir truqué ces élections au profit de Jude Célestin, candidat de la plateforme présidentielle INITE.
Né le 15 Juillet 1953 à Port-Salut (Sud), Jean Bertrand Aristide, élu deux fois président d’Haïti, est le premier président élu démocratiquement aux élections de 1990 avec une écrasante majorité (67% des suffrages), soit quatre ans après la chute de Jean Claude Duvalier. L’ex-prêtre fit ses études primaires et secondaires respectivement chez les Salésiens de Don Bosco et au Collège Notre Dame du Cap, dirigé par les religieux de la Congrégation de Sainte Croix.