Le candidat à la présidence de INITE, Jude Célestin, et sa collègue Marie-Denise Claude, prétendante malheureuse au Sénat dans l’ouest, également sous la bannière du parti gouvernemental, ont été les premiers à déposer dimanche leurs dossiers de contestation, a annoncé lundi le vice-président du BED de l’ouest 1, Ronald Opont.
Par-devant cette instance transformée en bureau du contentieux électoral départemental (BCED), les avocats de la partie contestante ont soumis aux autorités électorales des éléments juridiques remettant en question les résultats des présidentielles et législatives très controversées du 28 novembre.
Dans la course présidentielle, Jude Célestin, qui selon ses proches collaborateurs l’aurait emporté dès le premier tour avec 52 ou 54% des voix, est arrivé en deuxième position derrière Mirlande Manigat (RDNP) tandis que Marie-Denise Claude a été nettement battue par Steven Benoît (Alternative), élu Sénateur de l’ouest au premier tour, indique le Conseil électoral provisoire.
En raison des graves violences post-électorales qui avaient éclaté dans plusieurs villes du pays dès la publication le 7 décembre des résultats du scrutin, la période de contestation s’est ouverte officiellement lundi, avec plusieurs jours de retard, pour prendre fin mercredi.
Le vice-président du BED de l’ouest 1 a été presqu’incapable de répondre aux questions des journalistes tant il y avait du vacarme dans les nouveaux locaux du bureau à Frères (banlieue est de la capitale) pris d’assaut par quelques membres d’un collectif de candidats victimes.
Conduits par Margareth Fortuné, candidate malheureuse à la Députation dans la deuxième circonscription de la capitale, les protestataires s’en sont pris aux responsables du BED accusés de faire fonctionner dans la clandestinité un service public ayant dû changer de siège à la suite des derniers événements politiques.
Deux des principaux prétendants à la succession du Président René Préval, Mirlande Manigat et le chanteur Michel Martelly dit "Sweet Micky" ne devraient pas user des procédures légales de contestation après avoir décliné l’invitation du Conseil électoral à faire partie de la commission de vérification des résultats du scrutin. Source : Kiskeya