Les projets « Master en journalisme », « un cinéma pour tous en Haïti » et « une éducation à la vie et à la citoyenneté dans la commune de Ganthier » à environ une trentaine de km au sud de la capitale) ont reçu une contribution totale de l’Ue à hauteur de 408 000 euros (1 euro = 55.00 gourdes ; US $ 1.00 = 41.50 gourdes aujourd’hui).
A travers le projet Master en journalisme, qui débute dès septembre 2010 à l’université Quisqueya, il s’agira de renforcer les capacités des journalistes haïtiens et de favoriser le développement des médias.
Pour Jacky Lumarque recteur de l’université Quisqueya, « ce projet de master est un prétexte » pour notamment structurer le secteur des médias et de la presse.
« Toutes les rédactions de France et de là-bas sont prêtes à détacher leurs meilleurs journalistes pour venir, non seulement enseigner, former, mais aussi travailler avec leurs homologues », assure, pour sa part, l’ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret.
Appelé à s’étendre, à partir de septembre également, à travers les Alliances françaises en Haïti, le projet « un cinéma pour tous en Haïti » vise à apporter gratuitement divertissement et culture à un public qui n’a généralement pas accès au 7e art, tout en servant de tribune aux organisations non gouvernementales (Ong).
Des séances de projection seront réalisées dans les camps de personnes déplacées, principalement dans les villes touchées par le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
« Ce projet symbolise l’engagement fort et concret de l’Union européenne pour le droit au cinéma et à la culture pour tous », souligne la chargée d’affaires de la délégation européenne en Haïti, Lut Fabert-Gossens.
Le projet « l’éducation à la vie et à la citoyenneté dans la commune de Ganthier », mis sur pied en partenariat avec l’Ong dénommée Alliance pour la survie et le développement de l’enfant (plus connue sous le nom de « Konesans Fanmi »), s’inscrit dans la même veine et cherchera à « créer des conditions favorables à la promotion des droits de l’enfant », proclame-t-elle.
A Ganthier, « 2/3 des enfants sont des gardiens d’enfants, ils sont surchargés par le quotidien… et, dans la plupart des cas, ne sont pas préparés pour prendre en charge des plus jeunes », fait savoir la responsable de Konesans Fanmi, Marie Antoinette Toureau, insistant sur la situation des enfants migrants.
La ministre de la culture et de la communication, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, le président de l’association des médias haïtiens (Anmh), Max Chauvet, et le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Joël Desrosiers Jean Pierre, ont assisté à la cérémonie d’inauguration.