La délégation de la FIDH s’est entretenue avec le président de la république, René Préval, plusieurs ministres du gouvernement, les responsables des Nations unies en Haiti et les grandes organisations non gouvernementales, “car le déficit d’information à la population vaut pour tous”.
“Dans beaucoup de camps, les personnes n’ont reçu aucune information sur ce qui va leur arriver demain, après-demain, dans un mois ou dans un an”, témoigne Geneviève Jacques.
Elle précise que le déficit d’information équivaut à la violation d’un droit humain fondamental, car être informé est l’une des conditions pour pouvoir prendre son destin en main.
“L’extraordinaire résilience du peuple haïtien risquerait de s’arrêter s’ils ne se sentent pas mieux informés”, craint Geneviève Jacques.
L’absence de communication pose de sérieux problèmes pour la situation morale des personnes, en plus de la situation extrêmement difficile qu’elles vivent actuellement, souligne-t-elle.
Benoit Vandermeerschen se dit très préoccupé par la situation de certains camps qui se situent dans des zones inondables ou à flan de colline. “Quelles vont être les conditions de transfert des gens dans les camps, quand et comment vont-ils en être informés ?”, s’interroge-t-il.
“Actuellement, aucun plan d’urgence n’a été annoncé et les principaux intéressés ne sont pas au courant”, ajoute Geneviève Jacques.