L’ex-sénateur de la Grande-Anse, membre du directoire de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL, social-démocrate), a confirmé le décès de M. Bien-Aimé qui avait représenté l’OPL au sein du gouvernement Alexis/Préval. Il a mis l’accent sur les efforts qu’il avait déployés en vue d’améliorer le système éducatif haïtien.
Membre du clergé catholique dans les années 90, le prêtre Gabriel Bien-Aimé dit « Pè Gabi », adepte de la théologie de la libération et membre avait joué un rôle actif dans les activités sociales et politiques des communautés ecclésiales de base communément appelées « Ti Legliz » au niveau de la paroisse de Saint Gérard (Sud de Port-au-Prince). Il évoluait alors dans le cadre d’un mouvement très vaste de l’église engagée, aux côtés de nombreux prêtres, dont Jean Bertrand Aristide et les prêtres assassinés Jean Marie Vincent et Jean Pierre Louis.
Au lendemain du départ de Gabriel Bien-Aimé du Ministère de l’Education nationale, le président René Préval et des officiels du gouvernement ont publiquement dénoncé le fait que son administration avait délibérément augmenté l’effectif du personnel du secteur public de l’enseignement au-delà des disponibilités budgétaires du Ministère. Dans le même temps, le bruit circulait dans les milieux politiques que Bien-Aimé avait été écarté du gouvernement en raison des craintes du Palais national qu’il ne soit intéressé à briguer la présidence.