Mise à jour le 26 septembre
Devenez correspondant(e) de Caraïbe Express c'est partager et faire progresser "Le Lien Entre Les Peuples". Passionnés d'écriture, journalistes professionnels et amateurs, rejoignez notre équipe par mail: redaction@caraibeexpress.com "Caraïbe Express" The Link Between The Peoples le site d'informations culturelles et sportives de la Caraïbes par excellence.
Jeudi 21 novembre 2024 10:44 (Paris)

Accueil  »  Archives  »  Année 2009
Le pouvoir de l’esthétisme dans la productivité de l’art visuel

« Le génie, c’est seulement la capacité de prendre des peines infinies. » (Gustave Flaubert)

Claude Domond dit Sir Claude : artiste peintre – musicien - Étudiant en langue par Marie Flore Domond

Sur cet air d’un acteur de comédie musicale remise un immense talent de peintre. En fait, Claude Domond alias Sir Claude est un artiste inné et surtout polyvalent dans le domaine de l’art. D’aussi loin que je me souvienne, le benjamin de mes frères a toujours manifesté une sainte horreur des choses ordinaires et banales. Par la détermination et l’optimiste de sa personnalité, s’il avait à s’orienter dans le secteur des sciences humaines, il serait un excellent motivateur. Mais c’est comme interprète qu’il décide de fixer ses objectifs académiques.

Faut-il se culpabiliser de pouvoir évaluer la courbe de ses capacités créatives à l’égard de sa croissance personnelle ? – Absolument pas ! Cependant, la perspective environnementale comporte une toute autre vision idéologique : le risque de se heurter au caractère respectif de tous ceux qui ne partagent pas les mêmes aspirations et ambitions. Néanmoins, que l’artiste soit incompris n’affecte en rien sa productivité. L’artiste qui réside aux États-Unis possède au-delà d’une cinquantaine de toiles inspirées périodiquement par collection.

Peindre, c’est définitivement exposer en images un ou des sujets qui sont appelés, par la suite, à alimenter des conversations allant d’interrogations aux interprétations et même jusqu’aux traductions. L’on s’entend pour dire que cette correspondance muette, c’est un peu l’art de converser avec les autres. C’est une manière singulière de communiquer ses rêves, anxiétés, peines, passions et joies. La plupart des gens prennent un ton énigmatique, certains s’adressent avec autorité et d’autres optent pour l’assurance et la finesse. Les toiles de Sir Claude vous parlent comment ?

Des personnages d’humeur égale

L’œil de la connaissance

Coup d’œil de compassion de l’aborigène

La samba de la guérison

La méditation

Il est plus aisé de déterminer le comment, autrement dit, le fonctionnement de la réalisation de l’œuvre d’un artiste que de plonger le doigt dans la source, les circonstances, les raisons fondamentales ou tout simplement le pourquoi de ses inspirations. Lors du processus d’échanges, on se dévoue à trouver des indices qui ne sont pas toujours évidents. Certains messages sont visibles à l’œil nu. Ceux qui ne le sont guère exigent une part d’imagination réciproque autour de l’œuvre.

Les premiers échantillons de tableaux de Sir Claude nous transportent dans une ambiance d’apaisement par le choix de la palette de couleurs. Chaque personnage par son expression reposante semble incarner une grande sérénité. Tout indique le contrôle de l’art du maître d’œuvre face à ses sujets. On remarque sans peine une souplesse des courbes bien pensées. L’équilibre mature des contrastes et zones d’ombres exprime l’harmonie entre les personnages imbriqués. Les teintes pastelles coordonnent avec les fibres lisses, composantes de la texture du matériel utilisé.

L’artiste manœuvre ses pinceaux à l’opposé du fini massif, du genre roc et de la structure brute. De toute évidence, un élément particulier domine la collection : celui du globe oculaire « ŒIL ». Le regard se veut intense, ample et fixe ; ce qui porte à croire qu’il ne s’agit pas d’un malheureux handicap, mais d’une privation volontaire d’un membre de la vue, indiquant bel et bien d’un état de Pouvoir surnaturel fascinant. Le souci du mystère est palpable chez l’artiste puisqu’il présente par de multiples manières, qu’une façade de ses personnages. L’artiste veut-il indiquer de façon manifeste qu’on ne saurait tout capter de profil ?

On peut déduire que l’œil de la connaissance est bienfaisant. Mais encore ! Est-ce une connaissance intellectuelle, spirituelle, divine… On peut aussi percevoir le coup d’œil de compassion de l’aborigène, membre de la communauté ancestrale. Est-ce dans l’optique de prêter mains fortes ou le contexte de lâcher prise ? On peut également supposer que le savoir de la Samba peut conduire au Pouvoir Curatif. De plus, on est libre de penser qu’en toutes circonstances, la méditation est essentielle. Enfin, rien ne nous empêche de faire le vide et de nous laisser succomber par la fraîcheur des œuvres.

La littérature complice de la peinture

Baudelaire n’a-t-il pas déclaré : « Le génie, c’est l’enfance récapitulée à volonté. » ? La seconde thématique se présente ici sous sa forme décroissante sans pour autant nuire à la cohérence qui frappe l’imaginaire du concepteur. En premier lieu, on avait évoqué des caractéristiques de sagesse, d’assurance, de prestance et de maturité que reflètent les tableaux précédents. Au tournant de la même ligne de communication, l’artiste se soumet à une transformation dégradée des grisailles que réserve la vie humaine.

Effectivement, l’autre série de toiles nous conduit à un aspect transitoire des différentes expressions émotives de l’être humain. Cette étape est tout aussi intéressante à décoder. Sir Claude nous épargne de tout accoutumance. On constate qu’à l’aube de l’expression festive, d’allégresse qui marquait la première catégorie de tableaux s’imprime progressivement le sentiment de morosité, de mélancolie voir de la tristesse de ses sujets, au milieu d’une grande solitude. Cette fois, l’enfance transporte et assume à merveille ses sautes d’humeur.

Même en connaissant l’amabilité certaine dont fait preuve mon lien de sang, je ne saurais passer sous silence son approche stéréotypée qui exclut le male de toute déclinaison émotive.

Soulignons que l’artiste est très près de la nature, car il tapisse abondamment l’arrière plan de ses toiles de fruits succulents : raisin de couleur rosée, raisin vert, et canne à sucre.

Instant de cafard

Nostalgie du moment

Perles de larmes

Correspondance

Miss Univers est une reproduction de Dame Univers, une pièce d’âge mûr qui fait d’ailleurs l’objet de l’illustration du recueil Hautes Feuilles de l’auteur Saint-John Kauss. J’avoue que Dame Univers est un présent qui nourrit ma fierté quotidienne par la puissance du regard et le réalisme de la créature. Pour sa part, Miss Univers parait définitivement moins vivant que son aînée. Des deux conceptions, l’une est marquée par l’influence cubiste. Et l’autre rentre dans la catégorie du genre naïf.

Dame Univers

Miss Univers




BÔ KAY NOU


Les fils info de Caraïbe Express
  • La UNE
  • Culture
  • Vos Sorties

   » Faites connaître ce site à un ami