Mise à jour le 26 septembre
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Copenhague 2009 : Haïti préconise des mécanismes financiers suffisants et des dispositions d’adaptation

Copenhague/L’adoption de mécanismes financiers suffisants, le renforcement de l’investissement et le développement du transfert de technologies sont des conditions préalables à des mesures d’adaptation, susceptibles d’atténuer le phénomène du changement climatique.

Telle est la position officielle de la république d’Haïti, exprimée par son ministre de l’environnement, Jean-Marie Claude Germain, le 17 décembre 2009 au sommet de Copenhague, et dont la teneur a été transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

« Comme l’a souligné le groupe des Pays moins avancés (Pma), des ressources financières additionnelles seront nécessaires pour l’adaptation. Le caractère spécial et spécifique des pays très vulnérables, comme les Petits États insulaires en développement (Peid) et les Pma devrait être reconnu dans les décisions d’affecter de telles ressources », propose le ministre Germain.

A la 15e conférence (COP15, du 8 au 18 décembre 2009 à Copenhague) sur les changements climatiques, Haïti a pris l’initiative de promouvoir l’établissement du premier corridor biologique dans les Caraïbes, en essayant de conclure un accord régional « compréhensif et inclusif » avec ses voisins immédiats : Cuba, la République Dominicaine, la Jamaïque et Porto Rico.

« Au-delà de la préservation de la biodiversité dans le sous-continent, recherchée avec l’implantation d’un corridor biologique (sur terre comme sur mer), l’initiative haïtienne rentre dans une perspective beaucoup plus intégrale qui met, au centre des préoccupations, la question brûlante de la pauvreté et des changements climatiques », souligne Germain.

Pour Haïti, l’adaptation est la clef et elle doit prendre des formes diverses. C’est pourquoi, les autorités environnementales affirment « prôner l’adaptation et la résistance au climat des secteurs liés à la pêche, à l’agriculture, aux infrastructures et aux services de soins.

Aider les Peid à reconstituer leur trame forestière constituerait « l’unique moyen » de limiter, sur les populations, les conséquences persistantes du réchauffement de la planète à cause de l’émission des gaz à effet de serre, dont « nous sommes de faibles émetteurs », soutient Haïti.

Reprenant les conclusions de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc), Jean-Marie Claude Germain se prononce pour une conjonction des efforts de la communauté internationale en vue d’augmenter les capacités des pays en développement à surmonter les effets des changements climatiques, notamment sur leur croissance économique.

Il convient de parvenir à 1.5°C comme hausse maximale de température et 350 parties par millions de gaz carbonique (CO2) comme objectif d’émissions, souhaite Haïti, se déclarant solidaire de la « déclaration de Grenade », au nom de l’alliance des petits États insulaires en développement (Aosis).

« Copenhagen doit devenir Hopenhagen », a paraphrasé le ministre haïtien de l’environnement, formant, « malgré les choix difficiles à faire et les lourds sacrifices à consentir », des vœux d’espoir pour une issue « substantielle et équitable pour l’humanité », comme engagement à obtenir des négociations à la COP15, en vue de « paver la voie à une perspective post-Copenhague sereine et radieuse ».

La COP15 se tient dans un contexte d’enregistrement de phénomènes inquiétants dans divers endroits du monde, particulièrement dans les Caraïbes, comme l’élévation du niveau des mers et des températures de surface.

« Ces changements sont les causes principales de l’érosion croissante de nos plages, de la salinisation de nos nappes aquifères et estuaires d’eau douce, ainsi que du blanchiment accru de nos récifs coralliens ».




BÔ KAY NOU


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