En attendant le coup d’envoi de l’ouverture des festivités, la projection de quelques formations musicales, tant traditionnelles que modernes s’est défilée sur grand écran. La danse et la musique africaine ayant toujours été un divertissement exotiquement original, cette longue pause attirait néanmoins l’attention des visiteurs amis.
Les jeunes gabonais et amis affichent leur expression de joie
C’est à minuit pile qu’une explosion s’est produite. Soudain, l’atmosphère de la salle qui semblait calme et à moitié remplie s’est surchauffée d’un énorme vacarme. Les présences se sont multipliées comme par enchantement juste avant le compte à rebours, des dix secondes qui ont précédé l’ère de 2007. C’est une salle enthousiaste, un public debout et leur couple respectif à la main, qui criait BONNE ANNÉE !
Une foule sentimentale s’empare de la piste de danse
Dans la foulée des accolades de compatriotes, des retrouvailles, mon compagnon et moi étions au bord de nous sentir de trop, lorsque subitement, une charmante hôtesse est venue nous offrir du champagne en nous souhaitant ses meilleurs vœux. Quelques minutes plus tard, le président lui-même a répété le même geste en nous tenant compagnie durant un court instant. J’ai réalisé silencieusement que le Président, monsieur Jean Christophe Kombila ne s’était pas trompé sur la prévision de chaleur humaine !
Plusieurs Prix de valeur ont été mis à la disposition des spectateurs par le biais des billets à un coup modique de $ 2,50 l’unité. Finalement, un jeune enfant de treize ans a mis le grappin sur le premier lot en gagnant une imprimante d’une somme marchande de $ 200. Le comptoir des mets quant à lui, que composait le menu de la soirée était si vaste, on aurait cru une possession de chemins de Croix. J’émets cependant de sérieuse réserve sur la musique d’animation du début de la soirée sur laquelle je comptait beaucoup et qui ne m’a nullement impressionnée.
Pour la première fois, j’avais assisté à un rassemblement des ressortissants africains où aucun membre diplomatique n’occupait une table d’honneur. La réponse résidait dans le prospectus de l’Association qui stipule clairement que l’organisation est de foi apolitique.
A ce propos, la vice Présidente de l’Association, Reine Kizy Louma, une jeune étudiante de 21 ans, à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), en administration des affaires déplore à huit clos que malgré des approches insistantes des membres de l’Association, l’organisme n’a reçu aucun support financier et moral de la part de la plus haute instance des autorités gabonaises qui est l’Ambassade du Gabon. Elle tient à souligner toutefois, l’effort d’une autre instance qui leur a fourni son soutien inconditionnel. Il s’agit de la Direction Générale des Bourses et Stages (DGBS) Le siège social de la dernière instance précitée se situe au Cégep Saint-Jean sur Richelieu. Tous les membres de l’Association s’unissent pour remercier de tout cœur le soutien moral et financier de la Direction Générale des Bourses et Stages qui encourage leurs activités de façon soutenue.
Il est facile de comprendre sa déception puisque l’Association vise essentiellement le REGROUPEMENT, l’INTÉGRATION, l’ÉPANOUISSEMENT des étudiants et travailleurs, bref de tous les compatriotes du Gabon, d’où son appellation : SOLIDARITÉ GABONAISE.
En guise de remerciement d’avoir honoré ma présente, je formule le souhait de longévité à l’Association fraîchement existante en espérant qu’elle utilise ses personnes ressources, étudiants et travailleurs pour bâtir un organe patriotique fort, nettement plus efficace et toujours Solidaire.