Que faut-il de temps pour écrire une ode parfaite à l’amitié ?
Apprendre le langage muet des alliés / de l’intimité assoupie
Parler de la face cachée des attentes confuses – de la détresse qu’il faut conduire au rendez-vous de l’oubli, du vent menaçant de l’abandon, des vraies couleurs de la tristesse, du poids de l’ennui ... de l’attachement suspendu aux désarrois.
Du rêve !
De précieuses images interrompues, des cris éparpillés, de l’ivresse en chute libre
De l’espoir affolé, de la solitude à genoux, des chagrins noyés dans le vide…
Du premier pas en faux départ
Des regrets accumulés et enfoncés dans l’abîme du souvenir
De toutes les cicatrices douloureuses transportées sur la civière du cœur // des jours sombres condamnés à l’éclipse de la souffrance.
Des pactes refusés aux pieds du bonheur et de l’allure coupable des belles promesses en fuite
– de l’étincelle du remords pris au dépourvu aux quatre coins du temps
Des aveux barricadés sur la place du sacrilège
De toutes ces peines inutiles à maudire…
Des besoins affectifs expirés prématurément.
Et puis, le règne outrancier du doute à contourner
Du saut précipité de l’hésitation
De l’arôme distinguée de la tendresse perdue au fil du temps, des maux incurables à effacer pour le triomphe de la paix intérieure
De l’assurance réciproque à trôner
De la crainte à liquider et de la peur à incendier enfin !
Mais surtout, la réconciliation à signaler jusqu’à la pointe du jour.
Marie Flore Domond
Juillet 2007, Saint-Léonard