Ce n’est pas très important que le nom ni même les initiaux du compatriote entrepreneur soient préservés dans ce profil de meneur. À dire vrai, le propriétaire des trois boutiques de vêtements masculins ne tenait pas nécessairement à s’afficher. Il clame, au contraire, le devoir de travailler d’arrache pied pour maintenir son chiffre d’affaires en flèche. Sa philosophie de vie me parait assez convaincante pour me permettre de devenir complice du souhait de s’éclipser. Je respecte sans réserve son choix de protéger l’intimité de sa personne. L’homme d’affaires de rigueur, catégorique n’étend pas jouer à comédie du fuyard, il ne s’éternise point sur des détails. Sachant fixer ses limites avec assurance, j’estime qu’il est à la limite de l’expéditif. D’ailleurs, il confesse aimer conduire, non pas suivre. « Je suis né pour mener, créer des affaires. »
Le glas traditionnel de la fête des pères est à l’honneur !
Le 18 juin 2006, l’heureuse journée de la fête des pères est bien sûre une date à retenir. Toutefois, on sait que les accessoires de mode figurent au premier rand parmi les idées cadeaux pour célébrer papa. L’homme d’affaires le confirme. « Une semaine à l’avance, l’achalandage de certains articles est accrue. Cependant, la cravate est une solution de dernier recours. »
La force et le pouvoir de l’expérience
Toutes ces affirmations tiennent de ses expériences dans le domaine depuis de nombreuses années. Car il habille les hommes de la tête au pied. Consacrer plus de vingt-cinq ans au service de sa clientèle, ce n’est pas peu de chose.
Tout comme les autres domaines, la mode génère sa petite histoire. Vous l’ignorez peut-être, le 16 juin de chaque année qui succède 2000 rappelle la triste disparition du grand couturier québécois, Léo Chevalier. Son œuvre, par contre, demeure toujours vivante. On retrouve cette ligne de vêtements pour homme dans les rayons les plus visibles des Boutique Los Angeles situées au Centre Le Boulevard, la Place Henri-Bourassa E. et Place Longueuil O.
Trois points de repère à la mode masculine dans la Métropole montréalaise : les boutiques LOS ANGELES
Vous avez probablement déjà fait vos magasinages de soirée chics, de gala, de graduation, de votre bal de finissant ou pour les besoins prestigieux de votre emploi dans l’une des trois boutiques Los Angeles ! Si vous fréquentez cet enseigne par souci de l’élégance, le propriétaire qui est également designer croit, pour sa part, opérer dans un domaine classique. For de ses expériences, il dresse un bilan sélectif des années consacrées dans les tenues vestimentaires. De mémoire, il raconte que la première boutique Los Angeles s’était installée neuf ans à la Tour Jean Talon jusqu’en 1995. le commerce bien que florissant, a été contraint de déménager pour cause de superficie restreint au Centre d’achat le Boulevard situé à l’angle de Pie-IX et Jean Talon. Après, quelques années, une autre relocalisation s’était imposée dans le même édifice mais aménagée dans une espace plus spacieuse que les deux autres. Toujours dans le cadre historique de ses activités professionnelles, il déclare qu’il était tailleur à ses débuts. Le cours en design, il l’a suivi par amour du métier afin de peaufiner sa connaissance dans le domaine de la mode. Il dit ne pas vouloir se disperser. Tout comme Moore et Hermès qui se spécialisent dans les vêtements pour homme. Ainsi, il ne vise que la mode masculine. Ah ! J’allais oublier. Le fameux nom Los Angeles, c’est quasiment un traité, un consensus familial. Un nom inspiré d’un commun accord, de lui et de ses deux enfants. Il a dévoilé avec une certaine tristesse de faire cavalier seul dans son entreprise en raison que ses progénitures œuvrent en ingénierie et en communication.
Quant à ses emplacements spécifiquement dans les Centres commerciaux, C’est pour éviter la sollicitation individuelle a-t-il précisé. Il soutient que la consolidation des commerçants sous un même toit lui permet de bénéficier du volume de la clientèle qui fréquente les lieux. Suite à la clarification de sa perception du village global, j’ai immédiatement cherché à savoir quel était le pourcentage de la clientèle haïtienne qui fréquentait ses magasins. Il estime l’achalandage de la clientèle précitée à 20%. Et quand je me suis exclamée, 20% seulement ! Il a répliqué : « Pas 20% seulement, mais tout court. » Il faut comprendre que ce sont des fidèles clients des Centres qui n’exercent aucun parti pris, aucune particularité pour moi.
En observant son allure raffinée, j’ai osé lui demander s’il avait un quelconque penchant pour le genre décontracté. Il m’a répondu ne pas se figurer sans son complet veste dans le cadre de son travail. Et ce, en tout temps. Les employés eux-mêmes n’échappent pas à la rigidité du code vestimentaire. « Je ne conçois pas la détente, la fantaisie dans le milieu de travail. D’ailleurs, cela ne fait pas très sérieux » a-t-il ajouté.
- Pardonnez-moi si je me trompe. Vous ne seriez pas entrain d’aller à contre courant du dicton qui soutient que « l’habit ne fait pas le moine » ?
Évidemment. Surtout dans le monde de la mode, c’est presqu’ une loi. Celui qui dispose de l’argent pour acheter ce que bon lui semble, s’il se présente de façon négligée, il aura de forte chance de ne pas être pris pour un acheteur potentiel. Je peux aller plus loin pour dire que c’est une affaire d’apparence, d’étiquette, de protocole et tout ce que vous voulez. La tenue vestimentaire nous impose une prestance. Celui qui est bien habillé a tendance à bien s’assoire et à ne pas se laisser aller quoi ! A titre d’exemple, les membres de la Chambre du Commerce, les banquiers, les hommes d’affaires en général vont toujours porter des tailleurs foncés. C’est pour vous dire que même la couleur peut avoir un impact sur l’individu.
S’habiller convenablement s’est s’imposer du respect voilà ! Admettons que « l’habit ne fait pas le moine. » Mais... (Rire).
Est-ce réellement prêcher simplement pour sa paroisse quand mon interlocuteur tient le discours valorisant des vêtements de griffes qui font la distinction de certains ? Lorsqu’on sait que depuis quelques années, de nombreux parents et institutions ont du mal à convaincre la plupart des jeunes sur les effets préjudiciables que provoque la mode des pantalons BAGGY.
En revisitant la courbe et les signes mystérieux des citoyens leaders, des justiciers, bref, des héros légendaires de tous les temps dans leur étrange rapport avec leur communauté respective ; pour ne citer que quelques uns : Robin des Bois, Zorro, Batman, Superman, Spaderman, la femme bionique, Hulk, Sherlock Holmes et Columbo. De toute évidence, ces personnages fictifs ou réels ne sont-ils pas plus efficaces dans leur invisibilité qu’en affichant leur réelle identité ; sans pour autant subir le poids de l’anonymat ?
Je dis : Vive la discrétion et la générosité...