Mise à jour le 18 décembre
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Islande Casséus (2) : Les entraves du métier et les stratégies à considérer

Q’on se le dise, un échec ce ne serait pas la fin d’un mode. Au contraire, c’est la chance de pourvoir recommencer quelque chose de façon plus intelligente et profitable.

Islande Casséus soutient parfaitement le vieux dicton. En comparaison avec stratégies d’affaires des coiffeuses qui demeurent aux Etats-Unis, les afro salons de coiffure de la région montréalaise éprouvent des difficultés à tenir un personnel stable. Son approche de solution est la suivante : Aux Etats-Unis pourtant, il existe beaucoup de places qui sont louées à l’intérieur d’un même salon. Ici, nous ne sommes pas capables de fonctionner ainsi en raison de la jalousie, l’envie et l’égoïsme que l’une nourrit envers l’autre. Au niveau de l’apprentissage par exemple, les coiffeuses font face à la malhonnêteté des stagiaires. Au lieu de demander une copie, elles vont piquer les fiches techniques du matériel didactique. Sitôt que l’élève termine son cours, il préfère aller travailler à domicile. Et la compétition est trop féroce, les coiffeuses deviennent méfiantes. C’est ça la source du problème. En ce qui me concerne, je vous donne carte blanche de consulter le personnel. Nous formons une famille. Le salaire est raisonnable. La communication est présente et les avantages sociaux également.

L’autre question inévitable était donc celle-ci. Avez-vous d’autres raisons qui expliquent l’infortune de certaines coiffeuses alors que l’industrie de la coiffure en générale est florissante ?

- La gestion est très, très importante en coiffure. Il y a ce qu’on appelle le temps mort. Au mois d’avril certaines activités commencent comme : les communions, d’avantage de mariages, les baptêmes, les graduations et toutes sortes de festivités. Il rentre beaucoup de sous. Ensuite, c’est l’ouverture des classes au mois d’août et septembre. L’hiver arrive. C’est l’époque des tresses de mi novembre jusqu’au mois de décembre. Mais si on n’économise pas pour les mois de janvier, février et mars, on aura toujours un manque à gagner. Il faut prévoir un budget pour l’électricité, le loyer, les taxes et les produits. Ces distributeurs n’attendent pas. Certaines personnes sont moins gestionnaires que d’autres. Il y a aussi le phénomène de la compétition entre les coiffeuses qui n’aide pas.

J’en ai profité de l’ambiance propice des déclarations déjà faites pour procéder à une introspection plus targe sur le sujet. J’ai rompu les quelques instants de silence en avançant ceci. Dans votre position vous êtes soumise à beaucoup de confidentialité. Avez-vous constaté un changement significatif ou comportement plus émancipé de votre clientèle féminine haïtienne. Les complaintes des rapports de domination des conjoints envers leur épouse ont-elles diminuées ?

- Les femmes viennent surtout pour se relaxer, se sentir belles. Elles sont beaucoup plus autonomes. A présent, les commentaires que peuvent avancer leur conjoint les importent peu. Tant à commander la nourriture à la maison durant leur absence, elles le feront ! L’esprit de sacrifice au nom de l’époux ou du conjoint est révolu. Ce que je remarque particulièrement, c’est que le studio devient une place pour se défouler, échanger, partager.

Il faut comprendre que les femmes d’aujourd’hui ont un niveau académique plus élevé. Leur situation financière s’est nettement améliorée, parfois plus élevée que leur conjoint. Les femmes sont de moins en moins entretenues. Cela crée une certaine susceptibilité chez l’homme. Je dirai même une sorte de complexe qui résulte à un climat de tension et de résistance au foyer.

D’après vous, quelle est la principale raison de cette assurance féminine ?

- Comme je l’ai déjà mentionné. Les femmes consacrent plus de temps à leurs études. Et qui dit connaissance, dit inévitablement libération de toutes les emprises psychologique et matérielles.

Madame Islande, vous avez le privilège du mot de la fin. Que souhaitez-vous ajouter ?

- Je réitère que la connaissance et l’amour du métier ou de la profession est la base du professionnalisme. Une coiffeuse doit être à l’affût constant des tendances et des modes liées au domaine.

Je vous remercie madame Domond

A votre service madame Islande




BÔ KAY NOU


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