Formée à l’iniative de l’élu du nord, Moïse Jean-Charles, l’un des fers de lance de l’opposition au Grand Corps, la commission, qui intègre les représentants de toutes les sensibilités, est composée des Sénateurs John Joël Joseph, Joseph Lambert, Yvon Buissereth, Steven Benoît, Youri Latortue, Nènèl Cassy, Evallière Beauplan, Dieuseul Simon Deras et Moïse Jean-Charles.
Sur proposition d’Andrys Riché et de Youri Latortue, le bureau du Sénat a décidé, à l’occasion d’une séance spéciale consacrée à l’arrestation du Député de Delmas/Tabarre, de réaliser un vetting interne au cours duquel la nationalité de tous les commissaires sera passée au peigne fin avant de les autoriser à se pencher sur les dossiers des membres de l’Exécutif.
Dans ses considérations sur la nécessité de faire en sorte que ceux placés au timon des affaires soient au-dessus de tout soupçon, Moïse Jean-Charles a indiqué que le parcours des membres du nouveau cabinet ministériel n’avaient fait l’objet d’aucune étude sérieuse, lors du processus de ratification.
Il en a profité pour blâmer la passivité de l’assemblée sénatoriale face aux dérives du pouvoir.
« Si les Présidents Aristide ou Préval avaient commis les dérives qu’a déjà accumulées le Président Martelly, il y aurait déjà un lever de boucliers », a fait remarquer le Sénateur en énumérant les attaques du dirigeant haïtien contre la presse et le Parlement.
Pour sa part, son collègue Dieuseul Simon Deras a souligné à l’attention de tous les membres de la commission la lourde responsabilité qu’ils endossent en acceptant de participer au contrôle de la nationalité de ceux-là qui nous gouvernent. « Chacun sera sous la surveillance d’un satellite mondial », a averti le représentant du Plateau Central (centre), en présence d’Arnel Bélizaire qui assistait à la séance.
La constitution haïtienne, dans la version actuellement en vigueur, interdit la double nationalité et prévoit la destitution du Président de la république, du Premier ministre, des ministres, Sénateurs et Députés s’ils se retrouvent en pareille situation. spp/Radio Kiskeya