Mise à jour le 26 septembre
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Le symbolisme du 18 Novembre à la lumière du Petrocaribe challenge

Les journalistes traditionnels ont du mal à appréhender le mouvement Petrocaribe challenge. Selon eux, ce mouvement est voué à l’échec vu qu’il n’a pas un leader reconnu et patenté. Ces messieurs de la presse n’arrivent pas à comprendre que le mouvement Petrocaribe challenge est un mouvement citoyen, c’est une idée à laquelle tout citoyen qui a une petroconscience contribue.

Par : Kerlens Tilus 10/21/2018

Le leadership de ce mouvement est collectif. Le mouvement Petrocaribe Challenge n’est pas un mouvement politique en soi. Notre objectif c’est d’arriver au procès Petrocaribe et par extension à un changement de système puisqu’après le procès, il faut mettre des garde-fous pour empêcher que les grands fonctionnaires de l’Etat continuent à dilapider les fonds du trésor public et pour combattre la corruption. Un système qui encourage la corruption doit être combattu et au sein du mouvement Petrocaribe challenge, nous avons un rêve, nous concevons Haïti d’une autre manière. La vision de l’Haïti nouvelle que nous avons, est exprimée à travers une pétition en circulation du GRAHN qui se lit ainsi :

« « La vision d’une Haïti nouvelle »

Un nouveau projet de société, un nouveau système à promouvoir L’Haïti nouvelle dont nous faisons la promotion est fondée sur le droit, la justice, le partage, la solidarité, l’éducation, le respect de l’environnement et le culte du bien commun. Elle repose sur notre devise : « Liberté, égalité, fraternité » à laquelle il nous faut donner un contenu plus tangible, inscrit dans l’action véritable. Cela devrait débuter par une acceptation dans les faits (au-delà de la règle du droit) du principe d’égalité de tous les Haïtiens, sans égard à leur âge, leur sexe, leur origine sociale, ethnique ou géographique, leur lieu de résidence (Haïti ou diaspora), la couleur de leur peau, etc. Cela nous amènerait à construire une communauté de destin fondée sur la non-discrimination et le partage de la citoyenneté. Tout cela consiste à ériger un état de droit : droit à la justice (lutte contre l’impunité), droit à la sécurité, droit à l’éducation, droit à la santé, droit au travail. Cette Haïti nouvelle est aussi fondée sur une décentralisation véritable qui rend possible le développement local en harmonie avec le développement national du pays, une décentralisation qui libère les énergies créatrices des régions afin que celles-ci puissent se prendre en main et fournir des services de proximité aux citoyens.

Tout cela ne peut devenir possible que par un engagement de tout un chacun – individus et entreprises – à assumer ses responsabilités citoyennes, par exemple en respectant scrupuleusement la loi et en payant ses impôts. Pour cela, nous avons besoin d’un système éducatif capable de former des citoyens bien constitués, épris de liberté et d’humanité. Nous avons besoin d’un système éducatif capable de former des citoyens honnêtes, épris de justice et d’équité, pour arriver à un système judiciaire incarnant l’état de droit. Nous avons besoin d’un système éducatif capable de former des citoyens ayant le sens de l’honneur et respectant la parole donnée, éléments de base pour construire un système économique et social basé sur la confiance et créateur de prospérité inclusive.

Pour y parvenir, il nous faut agir sur notre système éducatif et sur notre culture, qui sont les moules généralement utilisés pour forger les citoyens d’une société. Il nous faut en effet un système éducatif qui inculque des valeurs nouvelles de responsabilité citoyenne et d’intégrité personnelle, en faisant la promotion d’une éthique des moyens selon laquelle la fin ne justifie pas les moyens. Une éthique des moyens qui prend le contrepied du « degaje pa peche ». Une éthique publique qui condamne la réussite quand elle se fait aux dépens des autres et des règles établies. Une éthique de la réussite qui sanctionne ceux qui veulent se faire passer pour « intelligents » en recourant à la fraude pour atteindre leur objectif. Une éthique citoyenne qui apprend à respecter les règles établies plutôt que de chercher à tout prix à les contourner pour atteindre ses fins. »

Le 17 Octobre a été une journée réussie malgré que des agents de la Police Nationale d’Haïti et des bandits non-identifiés avaient tiré à hauteur d’hommes sur les manifestants à divers endroits, faisant de multiples blessés. Nous avons envoyé un signal clair aux dirigeants haïtiens que cette enquête finira par aboutir quoiqu’ils fassent et quoiqu’il arrive. Nous avons promis que la journée du 17 Octobre serait une journée de mobilisation pacifique. Tout s’est passé comme prévu. Le mouvement Petrocaribe challenge est un mouvement non-violent. Malgré que le peuple est confronté à la violence structurelle, malgré que la corruption est une forme de violence exercée sur le peuple, mais nous nous résolvons à lutter pacifiquement pour faire respecter nos droits. Si nous sommes forcés, nous finirons par arriver au petrodéchouquage, mais cela n’est pas notre intention première. Nous prônons un état de droit, nous ne pouvons pas faire l’apologie de la violence en même temps. S’il faut résister, nous résisterons. Plus d’un million de gens se sont mobilisés à travers le pays et je crois que les dirigeants ont capté le message. \Malheureusement qu’aujourd’hui, la presse nationale voit dans le mouvement Petrocaribe challenge, un ennemi à abattre, à lire des tweets de plusieurs journalistes seniors et des éditorialistes. Cette presse corrompue constitue une menace pour l’émancipation des pauvres dans ce pays.

Ce qui donne vie au mouvement Petrocaribe challenge c’est que nous utilisons en premier lieu les réseaux sociaux pour mobiliser les jeunes et tous les Haïtiens qui sont conscients que ça va mal et que le pays doit faire de nouveaux bonds en avant.

Dans un texte publié sur le 17 Octobre, nous avions prévu que la mobilisation n’allait pas rester au 17 Octobre. Nous sommes décidés à aller jusqu’au bout. Le 18 Novembre est une date historique. Le 18 Novembre 2018 ramène les 215 ans d’anniversaire de la bataille de Vertières au Cap-Haitien. Ainsi, nous décidons de mobiliser le pays une fois de plus. Mais, le grand rassemblement se fera dans la cité christophienne. Nous savons comment les Capois sont fiers de leur héritage, de l’histoire de leur ville. Alors, nous leur disons qu’il ne sera possible de fêter les 350 ans de cette ville en 2020 dans la crasse. L’argent de Petrocaribe aurait pu aménager les sites historiques du Grand Nord et permettre aux gens du Nord de fêter dans l’opulence et la fierté. Les jeunes Capois doivent descendre dans les rues le 18 Novembre prochain pour réaliser le Petrovertières. 18 Novanm jenès peyi Dayiti pral pote zansèt yo plent Vètyè Okap Ayisyen pou bandi yo ak petwovolè yo. N ap mobilize nan tout peyi a men fokis la ap Okap. Depuis quelques temps, la ville du Cap-Haitien est prise en otage par des bandits à la solde du régime Tèt Kale de Jovenel Moise. Ces bandits font fi de toutes les revendications des habitants et essaient à présent d’intimider des jeunes qui croient que l’heure est venue de se révolter pour crier leur misère et s’armer de courage et de dynamisme pour changer ce qui doit être changé. Le 18 Novembre, nous allons montrer aux sbires du pouvoir que nous pouvons rassembler une foule imposante au Cap-Haitien et nous serons à Vertières pour porter plainte aux héros de l’indépendance contre les bandits légaux et les petrovoleurs. Henri Christophe et Jean-Jacques Dessalines ne seraient pas fiers de cette Haïti où les Haïtiens vivent dans la crasse et dans la misère la plus abjecte. Il est bien temps de nous réveiller pour continuer avec le rêve des héros de l’indépendance.

Nous devons faire une petite précision pour Jovenel Moise, Maitre Jean Henri Céant et le commissaire du gouvernement, Mr. Ocname Clame Dameus. Le dossier du Petrocaribe est au niveau du Cabinet d’Instruction. Nous attendons une ordonnance du juge pour continuer avec l’affaire. Cette tentative du commissaire Ocname Clame Dameus de faire sensation et d’inviter des anciens fonctionnaires de l’Etat, cela ne marchera pas avec nous. Du moment que la justice s’est saisie du dossier et qu’un juge d’instruction instruit le dossier, le commissaire du gouvernement n’y peut rien. Il doit attendre l’ordonnance du juge d’instruction. Nous voulons faire savoir aux bandits légaux et aux petrovoleurs que nous ne sommes pas dupes. Jovenel Moise a deux firmes qui ont bénéficié des fonds du Petrocaribe et qui ont surfacturé l’État. L’administration de Michel Martelly, à travers le FDI avait prêté six millions de dollars à Agritrans. Aujourd’hui, nous savons qu’Agritrans est en faillite, quand est-ce que Jovenel Moise va rembourser cet argent au trésor public ? Les indices sont là, nous sommes plus que sûrs que Jovenel Moise ne peut pas assurer la tenue d’un bon procès parce qu’il fait partie des accusés (petrovleurs). Sans même le vouloir, sans même le demander, mais Jovenel Moise n’a pas d’autres choix que de démissionner. Ce n’est pas à nous de « kraze brize » pour faire un « rache manyòk », mais si Jovenel Moise est un homme comme le dit Camille Loty Malebranche qu’il demissionne.

Le 18 Novembre est la 215ème commémoration de la bataille de Vertières. C’est à cette grande bataille que nous avons vaincu les troupes françaises et gagner la guerre de l’indépendance. Le 18 Novembre est une date symbolique pour nous qui sommes partie prenante du mouvement Petrocaribe challenge. Nous voulons gagner cette victoire finale sur la corruption et nous voulons neutraliser les petrovoleurs. La marche pacifique paie, la mobilisation sur les réseaux sociaux est vitale. Nous encourageons les jeunes à ne pas lâcher prise. Nous sommes l’avenir de ce pays. A travers le mouvement Petrocaribe challenge, nous donnons un exemple d’harmonie. Des Haïtiens de la diaspora s’allient avec des camarades d’Haïti pour faire avancer ce mouvement. Et, nous avons des gens de toutes tendances et de toutes les couleurs qui supportent ce mouvement. Nous demandons aux politiciens de respecter le vœu des jeunes petrochallengers qui ne veulent pas associer ce mouvement à aucun secteur économique, à aucun secteur politique. Nous ne pouvons pas empêcher un Haïtien de manifester à nos côtés, mais nous disons aux politiciens qui veulent faire leur capital politique sur ce mouvement de ne pas se leurrer, car nous ne sommes pas dupes. Le mouvement n’a pas de porte-parole. C’est une idée qui est lancée et chaque jeune, chaque haïtien essaie de contribuer à sa façon pour faire avancer ce mouvement. Bien sûr, ce mouvement finira par déboucher sur un vaste mouvement de protestation et de réformes qui emportera le système peze souse, mais nous ne sommes pas encore là. Nous voulons tout simplement responsabiliser les jeunes et les porter à réaliser qu’ils sont les acteurs qui doivent provoquer le changement réel, le développement endogène durable.

Haïti ne peut pas périr, car il y a tant d’Haïtiens capables, brillants, dynamiques et dévoués à la cause de ce pays. Nous devons trouver la formule pour faire la mise en commun. C’est là qu’entre en ligne de compte le mouvement Petrocaribe challenge qui est un catalyseur. Le mouvement est alimenté par des centaines de jeunes écrivains et plusieurs artistes. Ils s’accordent tous à prôner un changement réel et radical. Ils veulent tous lutter contre la corruption, l’impunité et la mauvaise gouvernance. Le mouvement Petrocaribe challenge ira jusqu’au bout. Mes chers compatriotes, supportons ce mouvement. Souvenez-vous que la question primordiale soit : Kote kòb Petrocaribe a ? Le 18 Novembre, nous allons descendre à nouveau dans les rues pour porter les dirigeants de ce pays qui agissent comme des inconscients à donner des comptes sur la dilapidation de plus de deux milliards de dollars des fonds du Petrocaribe. Le GAFIC est une organisation régionale qui lutte contre les crimes financiers dont le blanchiment d’argent et Haïti est membre du GAFIC. Si les dirigeants haïtiens veulent réellement agir qu’ils saisissent le GAFIC et portent le dossier Petrocaribe par devant cette organisation. Encore une fois, nous lançons un appel à tous les patriotes de ce pays pour tenir bien haut le flambeau de la mobilisation. Le 18 Novembre, nous devons prendre les rues pour dire non à la corruption, non à la mauvaise gouvernance, non à la médiocrité et non à l’impunité. Haïti connaitra des jours meilleurs quand nous nous résolvons à construire l’intelligence collective et à construire un état de droit où tous les Haïtiens indistinctement trouveront leur place. Nous allons remporter une autre victoire à Vertières le 18 Novembre, soyez des nôtres. Que vive Haïti !

Par : Kerlens Tilus

Futurologue/ Templier de Dieu/ Ecrivain

Snel76_2000@yahoo.com

Tel : 631-639-0844




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