Les « passions » qui animent la campagne électorale américaine ne devraient pas « servir de prétexte à la xénophobie ou au racisme », a lancé le président du conseil de transition en Haïti. Il fait, ici, référence aux fausses accusations de Donald Trump contre des migrants haïtiens aux États-Unis.
« Les passions qui émergent naturellement lors d’une campagne électorale ne devraient en aucun cas servir de prétexte à la xénophobie ou au racisme dans un pays comme les États-Unis, une nation forgée par les immigrants », a déclaré Edgard Leblanc Fils à la tribune de l’ONU. Jamais, il ne cite le nom du candidat républicain. Il a toutefois fait directement référence à la ville de Springfield, dans l’Ohio. Edgar Leblanc remercie ses habitants d’avoir « fait preuve de solidarité envers les migrants de notre pays ».
Springfield et ses 60.000 habitants, très majoritairement blancs, ont vu la ville grossir ces dernières années. Fuyant la terrible crise dans leur pays, environ 15.000 Haïtiens s’y sont installés. Ils étaient attirés par la reprise économique encouragée par la municipalité et l’État de l’Ohio, aux mains des républicains. Mais la ville est la proie de fausses informations sur les réseaux sociaux, amplifiées par Donald Trump, qui ciblent des Haïtiens « voleurs » et « mangeurs » de chats, chiens, voire d’oies.