Les parlementaires du GPR et alliés, majoritaires dans les deux Chambres, ont, à l’image du vice-président du Sénat, Jean Hector Anacacis, fustigé la volonté du chef de l’Etat de s’accrocher au choix de l’ancien ministre de la justice du gouvernement intérimaire (2004-2006).
Estimant que M. Martelly ne voulait pas d’un Premier ministre afin de ne pas avoir à assumer l’échec de ses grandes promesses électorales, le Sénateur de l’ouest prévient le locataire du Palais National qu’il pourra "imposer M. Gousse au Parlement seulement en recourant à la force".
Pour sa part, le Sénateur Jocelerme Privert, un ancien ministre Lavalas qui avait été arrêté sous l’administration de Bernard Gousse, en 2004, s’est refusé à commenter l’éventuelle nomination de ce dernier tout en rappelant qu’il revient au Président de désigner le candidat de son choix.
Enfin, l’élu du Plateau Central (centre), Francisco de la Cruz, de la plateforme Alternative, croit que l’avocat a le profil d’un bon Premier ministre, mais désaprouve la décision du chef de l’Etat de partir sans s’assurer de la ratification de celui qu’il souhaite placer à la tête du prochain gouvernement, le premier de son quinquennat.
Attendu sucessivement en Espagne, en France, en Belgique et en Grande-Bretagne, Michel Martelly va chercher à "promouvoir une nouvelle image d’Haïti" à travers ses différentes rencontres avec des chefs d’Etat et de gouvernement et des potentiels investisseurs, indique un communiqué de la Présidence.
"L’objectif principal étant de trouver des débouchés économiques et financiers en faveur de la relance de l’économie nationale, le Président entend motiver les investisseurs intéressés, rassurer les traditionnels bailleurs et inciter les touristes et potentiels consommateurs à avoir confiance dans le « brand » Haïti", lit-on dans le texte.
Privé de gouvernement près de deux mois après son arrivée au pouvoir en mai et confronté à de grandes urgences nationales et à l’approche d’échéances importantes (rentrée scolaire, adoption du nouveau budget national, saison cyclonique et épidémie de choléra), reconstruction, le Président Martelly avait, il y a deux semaines, essuyé un échec politique retentissant avec le rejet de la désignation de l’homme d’affaires Daniel Rouzier au poste de Premier ministre