Mise à jour le 18 décembre
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Le Président Marthely et la coopération Sud-Sud....

Prochaine rencontre de Martelly avec le président du Venezuela.............. La nouvelle diplomatie haïtienne orientée vers les affaires annoncée par Laurent Lamothe continue ses percées sud-sud. Article Par Leo Joseph - Haiti Observateur

La nouvelle diplomatie haïtienne orientée vers les affaires annoncée par Laurent Lamothe continue ses percées sud-sud. Après la visite à La Havane, Cuba, d’une délégation gouvernementale dirigée par Michel Martelly, voilà à peine deux semaines, le président haïtien s’apprête à prendre son bâton de pèlerin, cette fois, pour un voyage au Venezuela. Encore une fois, son chancelier a su mettre à profit les bons offices des « amis de son ami » pour aménager une rencontre de son patron avec le président Hugo Chavez.

Dans la mesure où M. Lamothe applique à la lettre sa « nouvelle diplomatie », il faut croire que le périple venezuelien du président Martelly a le potentiel d’inciter l’homme fort du Venezuela à délier les cordons de la bour se en faveur de son hôte. Car, peut-être davantage que René Préval, le nouveau chef d’État haïtien a une longue liste de projets pour lesquels il cherche le financement. À moins que M. Chavez devienne moins géné reux depuis qu’il traitait avec le prédécesseur de Martelly, ce dernier devrait avoir de bonnes chances de regagner la capitale haïtienne avec les poches plus remplies qu’elles ne l’étaient après son retour de La Havane. En tout cas, si la diplomatie haïtienne version Laurent Lamothe met le président haïtien dans l’attente de quelques millions de son hôte venezuelien, cela se justifie tout de même dans le cadre de la coopération tripartite Venezuela-Cuba-Haïti : Cuba assure la coopération technologique, le Venezuela de Chavez, le financement, tandis qu’Haïti en reste l’heureux bénéficiaire.

Dans l’optique de Laurent Lamothe, l’architecte de l’initiative « éducation universelle gratuite » de Michel Martelly, la coopération directe avec Chavez comporte des avantages énormes. Comme René Préval s’en était rendu bien compte. Dans cet ordre d’idées, qui refuserait de parier que l’initiative « éducation universelle » du président Martelly ne s’inspire pas de la générosité traditionnelle du président venezuelien ? Ceux qui souhaitent percer le mystère du système mis en place par Laurent Lamothe pour aider son patron à « traire » la vache à lait que constitue la diaspora haïtienne n’ont qu’à suivre les pas du tandem Martelly-Lamothe en route vers Caracas. Pourquoi le président Martelly s’acharne-t-il à garder secretes les opérations par lesquelles il impose illégalement une taxe sur la communauté haïtienne vivant à l’étranger, puisque du point de vue juridique il n’a aucune autorité de percevoir des impôts sur les fils et filles expatriés d’Haïti ?
Cela n’existe dans aucun pays. Mais Laurent Lamothe a poussé le président Martelly à le faire en connaissance de cause. L’actuel chancelier haïtien semble avoir un chic pour mener les opérations occultes.

En entourant les fonds dérivés des taxes prélevées sur les appels téléphoniques entrants et sur les transferts d’argent effectués sur Haïti, le chancelier haïtien et le président Martelly se mettent à l’abri de toute velléité d’espionnage. René Préval a trouvé idéal l’arrangement qui avait été concocté avec Hugo Chavez, et qui lui avait permis d’amasser des centaines de millions sans avoir de compte à rendre à quiconque. Ayant trouvé des partenaires consentants en la personne des sénateurs et députés, pour des raisons aussi occultes que le comptes de PétroCaribe, il se sentait à l’abri de tout soupçon. Quand on a des associés comme le président du Venezuela, qui demande peu de comptes aux dirigeants qui font des affaires avec lui, on peut dormir à poings fermés. Si, guidé par Laurent Lamothe, le président Marthelly parvient à s’insinuer dans les vues d’Hugo Chavez, il aura gagné le gros lot.

Mais que gagne Martelly avec la nouvelle diplomatie prônée Lamothe ? Il faut revenir à la question centrale : Que peut gagner Martelly avec la nouvelle diplomatie prônée par Lamothe ?Choisir d’initier sa nouvelle diplomatie en négociant le voyage de Michel Martelly à Cuba, Laurent Lamothe n’aura pas réalisé la percée spectaculaire qu’il souhaitait. Le timing a joué contre lui. Les jeunes conseillers dont il s’est entouré ne comprennent pas que la diplomatie mondiale a beaucoup évolué et que porter le président haïtien à effectuer un voyage à Cuba rien que pour apporter son appui à la campagne mise en train en vue d’inciter les Américains à lever l’embargo contre ce pays ne signifie pas grand’chose. D’abord, pour Cuba, ce geste est quasiment vide de sens puis que posé par un homme d’État dont le poids spécifique dans la balance diplomatique est proche de zéro. Qui va battre la grosse caisse autour de l’appui donné par ce président haïtien ? En tout cas, pas le pays qui en bénéficie. L’accueil donné à Martelly par les frères Castro ne doit pas être considéré comme un geste de considération à l’égard du chef d’État d’Haïti, sinon que par déférence envers peuple haïtien. Car depuis l’avènement de Castro, Cuba voue un culte de respect à Haïti à nul autre pareil. Il est plus qu’évident que le moment est mal choisi pour aller signifier son appui à Cuba au moment où la politique américaine envers ce pays est sur le point de subir un changement en profondeur.

D’ailleurs, la diplomatie américaine n’est plus à l’ère de la crise des missiles soviétiques ou de l’invasion de la Baie des cochons. Témoin : des vols nolisés relient Fort-Lauderdale, en Floride, à La Havane. Obama voulait, tout au début, faire avancer plus rapidement le dossier cubain. Il s’est rendu compte que des contingences diplomatiques l’empêchaient de prendre des décisions hâtives. L’architecte de la nouvelle diplomatie haïtienne s’est jeté tête baissée dans un océan peuple de gros requins de la diplomatie. Ceux qui l’y ont entraîné sauront-ils lui donner les moyens de ne pas se laisser tailler en pièces ?

Martelly à la 4e sommet du CARICOM
Le président Martelly doit se rendre à Trinidad et Tobago, dans le cadre du quatrième sommet du CARICOM, qui se tiendra à Port of Spain, le 8 décembre prochain. Selon des sources de la Chancellerie haïtienne, ce déplacement devrait être précédé d’un voyage au Venezuela le 4 ou 5 décembre.

Par Leo Joseph

Source : Haiti Observateur




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