« C’est une semaine de sensibilisation et mobilisation de l’opinion publique nationale sur le dossier de la migration haïtienne (tel qu’abordé) dans un certains nombre de livres qui de manière directe ou indirecte approchent cette problématique », explique Guy Alexandre professeur à l’Université d’État haïtien (Ueh) et point focal de l’Observatoire sur les Migrations.
Le CCN veut contribuer « … à faire émerger dans le milieu des dirigeants et dans le grand public une conscience de la migration. La migration est une question d’intérêt public qui demande une gestion précisément ordonnée », ajoute le professeur Alexandre.
Selon lui, en guise de facteurs destructifs, la migration peut devenir un pion du développement d’Haïti.
De son coté Jean Marie Théodat, délégué en Haïti de l’Agence Universitaire de la Francophonie et membre du CCN croit que le problème de la migration cesse d’être « une fantaisie individuelle » pour prendre « une dimension géopolitique ».
Il précise qu’en Haïti « ce sont les mieux formés et les mieux informés qui laissent le pays en quête d’une vie meilleure ».
L’idée du CCN est de développer un ensemble de recherches-actions dans le but d’alimenter, de fonder des suggestions et recommandations à l’État et à la société civile, une façon de permettre l’établissement d’une politique qui n’existe pas encore.
Le conseil voit la migration comme un phénomène qui, à l’égal d’autres problèmes tels l’accès à nourriture et à la santé ou celui de l’environnement, aura une dimension planétaire dans les années à venir.
Environ 85% des Haïtiens détenteurs d’un diplôme d’étude supérieure travaillent et vivent à l’étranger.