Haïti était placée lundi soir en état d’alerte maximale à l’approche de l’ouragan Irène -passé en catégorie 2 sur l’échelle Saffir-Simpson- qui menaçait directement les différents départements de la région nord où les populations des zones à risques ont été appelées à se réfugier ailleurs.
Après avoir balayé Porto Rico, le cyclone, qui se déplaçait à une vitesse moyenne de 20km/h, s’apprêtait à toucher entre lundi soir et mardi matin les côtes de la République Dominicaine et d’Haïti, les deux républiques de l’île d’Haïti ou Hispaniola.
Les départements du nord, du nord-est, du nord-ouest –et à un degré moindre de l’ouest, du centre et de l’Artibonite (nord)- étaient exposés à des risques de pluies torrentielles pouvant entraîner des inondations et glissements de terrain.
Le directeur du centre national de météorologie (CNM), Ronald Semelfort, a particulièrement mis en garde contre des rafales de vent de 60 à 100km/h hautement dangereuses pour les bâtiments fragilisés et les tentes abritant encore de nombreux déplacés internes du 12 janvier.
Selon le dernier bulletin météo, toutes les opérations de cabotage étaient interdites sur l’ensemble de la côte nord. Dépendamment de l’évolution de la situation dans les prochaines heures, des mesures similaires pourraient être adoptées pour la côte sud et le golfe de La Gonâve (ouest).
Venu récemment renforcer les structures de la protection civile, le centre d’opération d’urgence nationale (COUN) a décrété la permanence et annoncé que les ordres d’évacuation allaient être suivis d’effets.
Epargnée par Emily au début du mois, Haïti -déjà victime en 2008 du passage de quatre tempêtes tropicales et en 2010 d’un séisme dévastateur- demeure très vulnérable aux événements cycloniques en raison de la dégradation accélérée de son environnement.