L’Association nationale des distributeurs de produits pétroliers (ANADIPP) a annoncé l’entrée en vigueur à compter de vendredi d’un nouvel horaire de travail réduit des stations-service, premier acte de protestation contre le refus du gouvernement de reconsidérer la marge bénéficiaire des dealers malgré la hausse continue de leurs charges.
Interrogé par Radio Kiskeya, José Dalencour, secrétaire général de l’ANADIPP, a indiqué que les pompes vont désormais devoir travailler de 6h AM à 2h PM (de 11h00 à 19h00 GMT).
Lourde de conséquences, cette décision prise en assemblée générale le 9 octobre dernier va réduire de moitié le temps de travail des stations et de leur personnel qui allait jusqu’à 10 heures du soir.
M. Dalencour précise que les coûts d’opération des distributeurs de produits pétroliers sont devenus trop élevés en raison fondamentalement de trois facteurs : Le passage du salaire minimum de 70 à 200 gourdes, l’augmentation de 100% des tarifs de l’électricité et la hausse des dépenses consacrées à la sécurité.
José Dalencour souligne que, dans ces conditions devenues de plus en plus intenables pour des entreprises débitant sur le marché un produit stratégique, les stations-service se voient forcées de réduire leur horaire d’ouverture de 16 à 8 heures par jour. A ce propos, il rappelle qu’il appartient exclusivement aux autorités de fixer les prix de vente du pétrole et donc de déterminer la marge de profit des dealers.
La fermeture des pompes à essence à partir de deux heures de l’après-midi risque d’affecter à court terme le transport public avec un impact certain au moins sur les activités scolaires et commerciales.