Et cette question qui fâche s’est invitée au débat, au cours du sommet, les principaux acteurs ont un peu joué au chat et à la souris pour ne pas la laisser complètement pourrir l’atmosphère d’une rencontre ou se disputait attirance et méfiance des uns pour les autres.
Le nouveau président américain avait pris la décision de montrer des signes d’ouverture en autorisant le transfert d’argent de la diaspora cubaine vers l’alma mater, une manière de desserrer l’étau sans pour autant toucher à l’embargo, devenu depuis tant d’années un « dogme idéologique ».
Mais ce qui a changé, c’est l’humilité du chef d’Etat le plus puissant au monde qui affirme que son pays a pris une autre orientation. Toute chose qui n’est pas pour plaire aux secteurs conservateurs qui ne veulent pas voir sortir du haut de forme de l’oncle Sam, un oiseau de proie transformé en colombe.
Toujours est-il que malgré tout, beaucoup d’américains sont convaincus que l’embargo est largement passé à coté de ses objectifs et que ce « cordon sanitaire » étouffe tout un peuple et empêche tout appel d’air dans des relations nouvelles ente le Nord et le Sud du continent.
La nouvelle administration ne veut plus apparemment traiter par-dessus la jambe les cendrillons de la région. Lorsque le président Obama déclare qu’il n’y aura plus de partenaires « juniors » des Etats-Unis, mais que désormais l’hyper puissance américaine sera audible dans toute la région, cela semble être suivi d’effet avec la visite récente de la secrétaire d’Etat Hilary Clinton venu s’enquérir du point de vue de Port-au-Prince et de Santo-Domingo avant le sommet du week-end dernier.
Reste à savoir, si le nouveau président des Etats-Unis pourra résister au champ des sirènes de certains républicains qui commencent à donner de la voix et à comparer vicieusement la politique étrangère d’Obama à celle de Carter, en même temps qu’ils s’échinent sur le terrain de l’économie à faire de la récession Bush une dépression Obama.
A savoir aussi, si certains en Amérique latine peuvent exister sans le vieil ennemi yankee comme de ces drogues dont on s’accoutume.