La grammaire des relations internationales s’est enrichie d’un chapitre revu et corrigé de la guerre froide et le colistier désigné par Obama fait partie du gotha des spécialistes d’une époque bipolaire que l’on croyait trop vite révolue.
La campagne du Sénateur Mc Cain s’attache à présenter le sénateur Obama comme une célébrité, un candidat « people » qui donnerait bien la réplique sur les écrans à Danzel Washington ou Paris Hilton... une popularité qui fait de l’ombre au candidat « old navy » comme l’appelle certains humoristes de l’autre camp.
Le ticket Obama-Biden n’est pas la dream team Obama-Clinton souhaité par beaucoup au Parti démocrate, mais comme le commentait une journaliste américaine, Joe Biden apporte au ticket, une connotation tragique dans le sens grec du terme.
Car le sénateur du Delaware perdit tragiquement sa famille dans un accident de voiture. Tout en accusant terriblement le coup, l’homme a pu poursuivre difficilement mais sûrement une carrière politique que beaucoup envie dans son entourage à Washington.
Joe Biden arrive aussi dans un moment critique ou les américains doutent de leur « utilité stratégique » face à une Europe qui construit ardûment son unité et une Chine tout en « or » et qui inquiète.
Ils ont besoin du soft power de Obama pour vendre une politique étrangère brand new et pour relever une morale en berne par rapport à la crise économique qui frappe comme une torpille, ce pays de grande classe moyenne.
Mais justement ce pays où l’Histoire va toujours plus vite est-il prêt à voter pour Barak « America », un lapsus volontaire de Joe Biden connu pour son « big mouth » ou choisira-t-il la sûreté dans la continuité que représente un John Mc Cain ?