Mise à jour le 26 septembre
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Emmanuel Dubourg : Le second député potentiel d’origine haïtienne qui pourrait se retrouver à l’Assemblée Nationale du Québec

Élection provinciale 2007 : Les enjeux d’un Parti et les perspectives d’un candidat

Le premier ministre Jean Charest en avant-plan et monsieur Emmanuel Dubourg le candidat du comté de Viau

par Marie Flore Domond

Tout d’abord M. Dubourg, je vous félicite pour votre entrée spectaculaire sur la scène politique provinciale. Je vous souhaite les meilleures chances du monde.

Q. L’année 2006 a été particulièrement une année bénéfique pour vous en matière d’honneurs et de distinctions. Est-ce le même courant qui vous a conduit en politique ?

R. Je peux dire plusieurs courants. Ces récompenses sont en réalité le fruit de mes engagements. En 2002, je suis allé travailler au Mali pour une durée de deux ans. Ma fonction consistait à implanter une réforme de l’administration fiscale. J’ai réussi à établir une très bonne relation avec les gens de ce continent africain. J’ai également beaucoup appris. A travers mon enseignement, j’ai pu laisser un matériel de qualité là-bas. Et le fait d’avoir été enseigné à l’extérieur et la nomination de Michaëlle Jean, sont autant de circonstances favorables qui ont occasionné cette percée en politique. Il revient à chacun de prendre sa place.

Q. Je n’en disconviens pas monsieur Dubourg. Mais vous n’ignorez pas les incidences de la discrimination et du racisme !

R. Les dirigeants du Parti Libéral en sont tellement conscients qu’ils avaient organisé une consultation sur la problématique. Cette tournée était présidée par la député Yolande James. A partir de toutes les recommandations recueillies, l’équipe Libéral a jugé bon d’instaurer une politique spécifique qui va à l’encontre de la discrimination, et ce, à tous les niveaux. Personnellement, j’admets que le problème existe. Cependant, il y a des dispositions qui sont prises à cet effet ; des mesures concrètes qui visent à corriger le racisme au sein de la Société.

Q. D’après votre feuille de route, votre champ de compétence est enlignée surtout dans le domaine des finances. Advenant une victoire aux urnes, dans quel ordre de priorité verriez-vous le dossier de la condition féminine ?

R. Encore un autre dossier prioritaire aux yeux des dirigeants du Parti Libéral. Vous n’êtes pas sans savoir que Monsieur Charest et son équipe ont fait avancé le dossier de l’équité salariale. Quatre cent mille travailleuses étaient touchées par ce geste. L’équipe travaille à ce que l’égalité des faits soit palpable. La violence faite aux femmes est un volet qui fait parti du programme. Au sein même du Parti Libéral, on assiste à un phénomène de féminisation. Bientôt, on établira la parité entre les hommes et les femmes sur les conseils d’administration des 25 sociétés d’états. Plusieurs autres mesures sont actives. A titre d’exemple, la halte garderie est un concept qui sert à favoriser les parents qui ont besoin d’un répit de temps à autres. Le Parti Libéral se montre très ouvert au sujet de la condition féminine. Je profite de l’occasion pour souligner que sur les 125 candidats du Parti Libéral, on retrouve 44 femmes. N’est-ce pas là le reflet de la société québécoise !

Ce n’est pas pour rien qu’on assiste actuellement à une hausse impressionnante de natalité dans la province. Le Journal, La Presse qualifie les améliorations apportées au système par le gouvernement en place comme un Québec transformé en « paradis des familles ». Un couple qui gagne trente-cinq mille dollars (35.000) par année bénéficiera d’un gain net de $ 2.183. Le taux de chômage pour sa part est à son plus bas niveau depuis 1975. En 2005, on a enregistré seize mille prestataires d’assistance sociale de moins (16.000), soit soixante onze mille sept cent cinquante (71.750). Alors qu’en 1996, ils étaient quatre vingt-sept mille (87.000).

Advenant une élection favorable à ma candidature, mes plans d’actions viseraient : la pauvreté qui sévit dans le quartier Saint-Michel, la prévention aux nombreux cas de grossesses précoces, l’insécurité et le racisme.

Q. Les femmes Antillaises ne confrontent pas nécessairement les mêmes difficultés que les femmes québécoises en raison de leur culture d’origine. Or, pour tenter de trouver une solution, elles n’ont pas d’autres choix que de puiser dans les modèles et lois d’ici. On compte de plus en plus de femmes monoparentales qui perdent le contrôle de l’éducation de leur enfant. Avez-vous une opinion sur ce sujet ?

R. Sur le plan global, le programme du Parti vise également les communautés culturelles. Il s’agit d’un ensemble d’encadrements leur permettent de faire face à leur intégration, leur autonomie. Le programme PRIIME est mis sur pied afin d’aider les petites et moyennes entreprises qui permettent à leur tour, les citoyens des communautés ethniques à trouver un emploi dans leur champ de compétence. Le programme : QUÉBEC PLURIEL quant à lui, vise particulièrement les jeunes. Le moteur de ce programme est le mentorat qui a également pour but d’aider les jeunes à trouver du travail dans leur domaine de compétence. Pour ce qui est de l’enseignement scolaire, le premier ministre Charest prévoit 1000 nouveaux professionnels pour accompagner les élèves en difficulté. De plus, une heure supplémentaire de temps d’étude sera ajoutée dans les institutions afin de faciliter l’aide aux devoirs.

Je suis issue d’une famille monoparentale. Mon père est décédé alors que j’étais au berceau. Ma mère a travaillé dur pour élever neuf enfants. Je suis père de deux enfants, divorcé depuis douze ans déjà. C’est pour vous dire que je connais très bien la situation des familles monoparentales. Nous avons la garde partagée des enfants. Je m’arrange pour mes enfant aient toujours mon assistance et ma présence. Je ne considère pas cela comme un sacrifice. C’est un devoir parental. J’accorde la liberté totale à mes enfants et en retour, j’ai leur confiance.

Q. En tant que récipiendaire d’un Prix dans le cadre du Mois de l’histoire des noirs, je sais que c’est un peu délicat pour vous de vous prononcer. Si vous aviez quelque chose à améliorer ou apporter de plus à la conception de la célébration de l’événement, qu’elle serait-elle ?

R. Pour être franc, je ne connais pas de fond en combe le fonctionnement administratif de l’organisme en charge. Comme mentionné dans ma note biographique, j’ai été Lauréat de l’année 2006 et j’ai figuré dans le calendrier du mois. L’année dernière, j’ai participé à plusieurs événements où les élus politiques étaient présents dont le maire, Gérald Tremblay et la Ministre de l’Immigration et des communautés culturelles, Lise Thériault. La soirée de clôture était très bien organisée.

Le Mois de l’histoire des noirs est un moment qui nous permet de faire valoir nos compétences, notre passé, notre contribution et tout. Je dirai qu’il peut servir à donner une certaine impulsion à ces éléments, mais le travail devrait être continu.

Q. Certains observateurs relatent que l’événement est de moins en moins populaire aux yeux de compatriotes. Ce désintéressement est dû à quoi selon vous ?

R. Selon les rumeurs, l’événement est plus grandiose à la Ville de Québec. Le fait de s’impliquer, de participer davantage aux différentes activités peut nous permettre de suggérer des améliorations.

Q. Vous êtes membre de la Chambres des commerces haïtiens, en plus d’être un analyste financier. Comment se porte l’économie haïtienne au sein de la société québécoise ?

R. Je me suis impliqué à la Jeune Chambre de commerce haïtien et la Chambre de commerce haïtienne afin de partager mes compétences avec les gens du milieu en leur vulgarisant la loi de l’impôt, les procédures légales, les démarches de subventions et la nécessité de la formation.

Q. Les deux organismes sont-ils indépendants l’un de l’autre ?

R. Absolument. Les membres de la Jeune Chambre de commerce haïtien sont axés particulièrement sur la formation et le réseautage. Ils ont leur propre site internet. Leur mission diffère quelque peu mais l’objectif ultime est le même.

Q. Quels conseils auriez-vous à donner aux hommes et femmes d’affaires de la communauté pour dynamiser leur entreprise ?

R. Une des faiblesses, c’est l’individualisme. Il faut se regrouper. Le réseautage est une ressource inestimable. Le ministère du Revenu du Québec organise à l’année longue des séminaires gratuits. Il ne faut pas hésiter à participer. Il faudrait également que les hommes et femmes d’affaires voient grand en suivant la trace des autres communautés et prennent modèle sur les grandes entreprises comme SAPUTO.

Q. Les jeunes ont tendance à démarrer comme travailleurs autonomes. Est-ce une décision que vous favorisez sans réserve ou avec une certaine prudence ?

R. Je favorise cette initiative avec grand plaisir. À cet effet, 400 000 travailleurs autonomes profiteront des mesures annoncées par le Parti libéral. Par exemple, nous hausserons le seuil d’exemption de la TVQ de 30 000 à 50 000 $ de chiffre d’affaires. Les travailleurs autonomes n’auront donc pas à collecter la TVQ et à remplir les formulaires pour la retourner au gouvernement.

Nous comptons également hausser le montant des frais de représentation admissibles pour déduction fiscale, soutenant ainsi davantage le développement de leurs affaires. Ainsi, un travailleur autonome ayant un chiffre d’affaires de 50 000 $, verra le plafond de ses dépenses admissibles passer de 650 $ à 1 000 $.

Q. Sur le plan du leadership, comment percevez-vous les jeunes néo-québécois de la communauté haïtienne ?

R. Je rencontre régulièrement les professionnels de la communauté qui sont académiquement bien portants. C’est dommage que tout ce savoir soit dispersé. Je reviens sur le côté individualiste. La compétence est là, il suffit de savoir comment la faire valoir. J’aimerais voir les Haïtiens présents comme décideurs au niveau politique, économique et social. Se mettre au service des autres, c’est se donner une chance de s’améliorer en même temps. J’enseigne à l’Université, et je ne rate jamais l’occasion de partager mon savoir avec mes collègues. Mon mot d’ordre est le réseautage. En définitif, il faut toujours donner le maximum de soi-même.

Q. Envisagez-vous attaquer le dossier de la délinquance juvénile dans votre programme ?

R. La problématique des gans de rue et ses effets sur la jeunesse préoccupent grandement le gouvernement. L’été dernier, nous avons accordé une aide financière de 6 millions de dollars pour le déploiement des forces de l’ordre. Le Parti libéral compte investir 34 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour le Plan québécois d’intervention sur les gangs de rue. Ce plan prévoit, notamment : l’affectation de procureurs dédiés aux gangs de rue, des mesures visant à prévenir l’exploitation sexuelle des jeunes, une stratégie concertée de suivi pour les contrevenants à haut risque dans certains arrondissement de Montréal, un soutien aux corps policiers municipaux.

J’en profite pour signaler que la délinquance est un problème de société. Et je refuse de cataloguer les noirs comme les seuls coupables. C’est vrai que certains jeunes haïtiens sont à risque. Plusieurs organismes sont en place pour les aider. La maison d’Haïti en est un.

Il y a aussi un groupe de femmes connues sous le nom des ANGES DE LA SÉCURITÉ. Leur point de ralliement se nomme MON RESTO. Ce sont des mamans qui font le trajet de la maison jusqu’à l’école avec les enfants du quartier Saint-Michel. Ces femmes investissent leur temps bénévolement.

Q. Le point de l’accompagnement des enfants n’est pas négligeable, cependant, la plupart des jeunes se font taxés à l’intérieur de leur institution scolaire monsieur Dubourg ?

R. Nous avons pensé à encadré davantage premièrement : les jeunes de 12-13 ans. Deuxièmement, à sensibiliser les familles sur les signes avant-coureurs : les comportement inadéquats. Et troisièmement, les récidives. La polyvalente Louis Joseph Papineau a été la première école secondaire que j’ai fréquentée. A présent, plusieurs des institutions environnantes disposent des activités pour encadrer les jeunes que ce soit au niveau sportif, musical et autres. Au cas où je représenterais le comté, j’organiserais un forum afin de partager les bonnes pratiques et en assurer le leadership.

Q. La dernière question est un peu clichée mais nécessaire. Votre candidature dans le comté de Viau présage une bataille d’égal à égal. Pensez-vous devancer l’adversaire et remporter une victoire comme madame Barbot a su le faire ?

R. Je suis très optimiste. Toute l’équipe travaille très fort et je suis confiant.

Le candidat sortant est monsieur Cusano qui a 25 ans au service du comté de Viau. On a fait appel à moi en raison de mes engagements sociaux et de ma détermination personnelle. Je suis convaincu de pouvoir livrer la marchandise en étant élu.

- Monsieur Dubourg, j’espère que la campagne ira bon train jusqu’à la fin et que la chance vous accompagne le jour des élections.

- Je vous remercie madame Domond

Notes biographiques

Emmanuel Dubourg est membre de l’Ordre des comptables agréés du Québec (C.A.) depuis 1987. Il est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université du Québec à Montréal (2000). Excellant dans son domaine, il a été récipiendaire de plusieurs prix et distinctions, dont : la Médaille du Gouverneur général du Canada en 1992, le Prix Innovation et Excellence de Revenu Canada en 1992, le prix CA Émérite en 2006, le prix Performance École des sciences de la gestion de l’UQAM-Hommage en 2006 pour souligner l’excellence de son enseignement. Il a également été Lauréat du Mois de l’Histoire des Noirs en 2006 pour souligner sa contribution significative au développement et au renouveau de la société québécoise et de la communauté noire au Québec.

Communicateur exceptionnel désireux de transmettre ses connaissances, Emmanuel Dubourg a joué plusieurs rôles de premier plan. Il a été porte-parole de Revenu-Canada dans le dossier de l’économie clandestine, conférencier auprès des hauts-fonctionnaires fédéraux, tête d’affiche des campagnes publicitaires de l’Ordre de CA du Québec en 2005 et 2006.

Engagements professionnels

- Vérificateur, chef d’équipe, conseiller de la Sous-commissaire et porte-parole, Agence du revenu du Canada (1987-2007)

- Consultant international à la République du Mali, CRC Sogéma (2000-2002)

- Vérificateur, Groupe Coopers & Lybrand, Cabinet de comptables agréés (1985-1987)

- Enseignant, contrôle interne, vérification et comptabilité à l’Université du Québec à Montréal (1985-1987)
- Enseignant, analyse financière à la maîtrise à l’Université du Québec en Outaouais et à l’Institut des Hautes études en management du Mali, Université du Québec à Montréal (2004-2007)

Contributions bénévoles, engagements sociaux et politiques

- Membre du conseil d’administration de l’AIESEC, association étudiante de l’Université du Québec à Montréal (2004)

- Conseiller, Jeune Chambre de commerce haïtienne de Montréal (2005)

Comité électoral Emmanuel Dubourg
8257, St-Michel
Montréal, Québec, H1Z 3E4
Téléphone : 514-376-4774
Télécopieur : 514-376-2009




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