Mise à jour le Février 2022
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A cœur ouvert : Syto Cavé, dramaturge


L’acteur Ricardo Lefèvre confie sur grand écran les élans de ses multiples personnages plongés dans les sept péchés capitaux ...

« Vous avez vu juste...trop souvent nous oublions la grosse poutre qui nous empêche de voir, pour faire attention à la petite paille qui se trouve dans l’œil de notre voisin. »

Auteur de trois pièces de théâtre en créole :

Kavalye polka, 1984.

Brakoupe, 1987

Mèt Katye, 1998.

Par Marie Flore Domond

La compagnie de théâtre SYTO CAVÉ, est en visite à Montréal dans le cadre du Mois de la Langue créole. Comme la tradition le veut, Kepkaa se fait un point d’honneur d’accueillir à chaque année une troupe théâtrale venant des Etats-Unis. Rappelons que le dramaturge Syto Cavé est le père du célèbre chanteur, Alan Cavé.

Ricardo Lefèvre est l’un des acteurs qui campe un personnage dans la pièce en créole qui s’intitule « MÈT KATYE ». Qu’il fasse partie de cette distribution est une belle occasion de le rencontrer. Il était présent lors de la soirée de poésie et de musique organisée par Société Paroles à Maison d’Haîti le 6 octobre dernier. Nous avons voulu savoir pourquoi il accepte de représenter à travers ses personnages les forces du mal avec tout le risque de ressentiments et de préjugés que cela comporte aux yeux du grand public ?

Q. Monsieur Ricardo, la première représentation de la pièce « Mèt Katye » aura lieu au Collège Ahuntsic. Voulez-vous nous parler du rôle que vous tenez dans cette pièce en résumant l’histoire ?

R. Je joue gwo Doudoune, un personnage qui existe dans la tête des deux personnages en scène, gwo Doudoune est leur mémoire, ils revivent a travers ce personnage leur passe, l`Haïti perdu, qu’ils recherchent. Gwo Doudoune est un personnage du Carnaval d’Haïti (Madigra)

Q. La question classique, est-ce le théâtre qui vous a conduit au cinéma ou vise versa ?

R. Je dirais que c’est le théâtre qui m’a emmène au cinéma, puisque je fais du théâtre professionnellement depuis au moins 20 ans.

Q. Vos apparitions sur grand écran prolifèrent. Personnellement, je vous ai vu dans le Miracle de la foi et Le ballet d’adieu. Dans ce dernier, vous avez joué un rôle majeur par rapport au premier. Comment expliquez-vous ces participations accrues, cette belle aventure ?

R. Pourtant chaque tournage est séparé d’un an ou de deux ans. Ce que je sais, c’est une expérience unique chaque fois, je ne saurais l’expliquer, peut être que cela est du simplement par ma grande capacité d’adaptation.

Q. Tout comme la politique, la religion occupe une place prépondérante dans la vie des citoyens haïtiens. Dans Le Miracle de la Foi, vous vous êtes mis dans la peau d’un membre d’église, un « fidèle zélé » qui a voulu soutenir une idéologie radicale de la pratique religieuse. Or, ce dernier, a beaucoup de chose à se reprocher sur le plan moral. Le fait d’avoir accepté ce rôle, est-ce pour vous une démarche de dénonciation face à cette attitude de façon générale ?

R. Vous avez vu juste...trop souvent nous oublions la grosse poutre qui nous empêche de voir, pour faire attention à la petite paille qui se trouve dans l’œil de notre voisin.

Q. Pour ce qui est du long métrage Le ballet d’adieu, le public vous découvre sur la facette de la malhonnêteté dévoilée. Alors que vous incarnez le PDG d’une maison de presse peu recommandable. Entre ce personnage vengeur, avare et traître, le rôle de « l’innocent aux mains sales », sournois laquelle de ses deux situations est la plus difficile à exprimer ?

R. Je ne saurais dire vraiment laquelle des deux est la plus difficile, ce sont deux rôles de compositions, il faut étudier a fond la psychologie des personnages, pour pouvoir bien les incarner, faut ajouter un peu de fantaisie aussi.

Q. Le cinéma haïtien est en pleine ébullition en matière de développement, pour les acteurs, est-il rentable ?

R. Non pas encore, car il y a beaucoup d’obstacles encore a franchir, la piraterie par exemple, pour ne citer que cela. Il faudrait aussi que les consommateurs aident les acteurs en achetant uniquement les produits originaux.




BÔ KAY NOU


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